Les Français et la sexualité : quelles sont les tendances de 2023 ?

La marque de sextoys Amorelie vient de publier un rapport très sexuel rédigé à partir du témoignage de 2000 personnes françaises âgées de 18 et 65 ans. Préférences sexuelles, fréquences, fantasmes, orgasmes : on plonge sous la couette pour faire le point.
  • Quand on parle de sexualité — et c’est important d’en parler et de s’éduquer sur ce sujet — les différences sont souvent flagrantes. Tout le monde n’aime pas la même chose, de la même manière, au même moment, au même endroit, etc. Cette diversité est ainsi représentée dans un nouveau rapport intitulé Sexreport réalisé par la marque de sextoys Amorelie, et publié à l’occasion de son dixième anniversaire. Une enquête qui s’infiltre sous la couette des Français.e.s pour recenser les fantasmes, les préférences, les pratiques et les désirs les plus brûlants. 

    On y va tout doucement… mais sûrement

    Dans ce rapport divisé en trois chapitres, on apprend que 80% des personnes interrogées préfèrent le sexe lent au « coup rapide » et privilégient le sexe en douceur plutôt que « hard » (74%). D’ailleurs, parmi les principaux stimulateurs de désir, « se câliner et le contact physique » arrive en tête avec 63%. « Frôler les zones érogènes » arrive en deuxième avec 48%, suivi par « les fantasmes et les pensées » (36%) à égalité avec « les massages » (36%). Même si les Français.e.s préfèrent le sexe lent, celui-ci n’est pas synonyme de sexe plan-plan — ou sexe « vanille » : plus de la moitié des personnes interrogées favorisent les expérimentations en lieu et place de leurs positions préférées. Seulement 1 personne sur 5 souhaiterait plus de variété dans sa sexualité.

    Les Français.e.s prennent-iels donc leur pied au lit ? « Dans près de 3 cas sur 4, l’orgasme est atteint pendant les rapports sexuels », précise le rapport, même s’il y a des grandes inégalités entre les hommes et les femmes - la gent masculine atteint plus souvent l’orgasme (80%) que leurs partenaires féminines (59%). 

    Les fantasmes, un sujet toujours (un peu) tabou

    Dans le chapitre consacré aux fantasmes, c’est un peu la douche froide. Déjà, « plus d’une personne sur quatre a des désirs sexuels qui ne sont pas du tout exprimés dans la relation ». C’est pourquoi il y a parfois une disparité entre le fantasme et le fait de le réaliser. Par exemple, 24% des personnes interrogées voudraient faire un plan à trois. Mais seulement 13% l’ont déjà réalisé. Idem pour le « sexe en groupe », un désir pour 19% des Francais.e.s mais que seuls 11% ont déjà pratiqué. Parmi les fantasmes qu’on réalise plus facilement que d’autres, il y a les jeux de rôles, le fait d’être attaché.e ou encore le sexe tantrique. 

    Et quid des lieux où les Français.e.s veulent faire l’amour ? Là aussi, les réponses sont relativement banales — par exemple 39% répondent sur un canapé et 40% dans un hôtel. Pour les autres réponses, on retrouve les grands classiques : dans la nature (38%), dans un avion (12%), sur la machine à laver (13%) ou encore sur une plage (26%). 

    Seulement 4% font l’amour tous les jours 

    Parmi les autres enseignements de cette enquête, on apprend que (seulement) 4% des personnes interrogées font l’amour quotidiennement. 31% répondent le faire plusieurs fois par semaine, 39% plusieurs fois par mois et 7% disent ne pas avoir de rapports sexuels. La grande majorité (68%) préfère se masturber seul.e et « environ deux fois plus de femmes que d’hommes ont déjà simulé un orgasme » — 67% contre 32%. S’il y a des choses qui ne changent pas, comme les clichés du sexe dans un avion ou sur la machine à laver, d’autres pratiques dessinent les contours d’une sexualité plus portée sur le désir des deux partenaires. En 2023, le sexe rimerait donc enfin avec égalité ?

    A noter qu'on apprend également que « plus d’une femme sur deux déclare que la masturbation est le meilleur moyen d’atteindre l’orgasme ». Il serait peut-être temps de revoir la place de la pénétration dans nos rapports sexuels; une question déjà posée récemment par Maïa Mazaurette dans cet article publié sur Le Monde. Alors, la pénétration, à prendre ou à laisser ? Vous avez deux heures. 

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