Un steak végétal créé avec... une imprimante 3D !

Il faudrait 700 litres d'eau pour produire 1 kg de viande rouge, résultat : un bilan écologique catastrophique. La solution ? La viande à base de protéines végétales ! Une alternative qui existe depuis longtemps mais plusieurs startups, qui travaillent à redéfinir nos habitudes alimentaires vont plus loin. Elles arrivent désormais à recréer avec exactitude la texture d’un steak végétal avec une imprimante 3D. Le but final est clair : mettre fin à l’exploitation des animaux.
  • Chérie j’imprime des steaks ou du poulet pour nos invités ? L’imprimante 3D pourrait se retrouver en bonne place à côté des robots et autres petits électroménagers dans nos cuisines. Alors que 49% des foyers français comprennent au moins une personne «flexitarienne», qui veut réduire sa consommation de viande, contre 25% six ans plus tôt, selon des chiffres de Kantar World Panel, certains sont sur le coup depuis longtemps. Parmi les précurseurs dans cette nouvelle course à l’échalote technologique on trouve le chercheur Giusseppe Scionti de l’Université Polytechnique de Catalogne à Barcelone. Dès 2018, il a modifié une imprimante 3D à dépôt de matière fondue pour fabriquer du steak. A partir de riz, de pois chiches et d’algues, le chercheur a pu créer une pâte rougeâtre d’une texture similaire à celle de la viande rouge. Giusseppe Scionti a transformé une imprimante 3D à laquelle il a ajouté une seringue pour extruder la pâte ; le mélange se transforme alors en morceau de viande, couche après couche. Pas très appétissant mais ça marche !

    « Le goût des premiers prototypes est bon, mais il ne reproduit pas encore celui de la chair animale. Cependant, cela ne me dérange pas, car les technologies pour imiter le goût de la viande animale se sont déjà bien développées ces dernières années. Le principal défi pour moi est d’obtenir une consistance et une texture similaires à celles de la viande animale, un processus qui n’avait pas encore été inventé jusque-là, explique Giusseppe Scionti dans le Daily Mail. »

    A la recherche du goût et de la texture

    Alors que la société créée par Giusseppe Scionti (Novameat) semble toucher au but en matière de goût, d’odeur et maintenant, de texture, d’autres acteurs pointent leur nez. C’est le cas de la start-up israélienne Redefine Meat, basée à Rehovot (Tel Aviv). Elle propose un steak végétal 3D dont la texture rappelle celle de la viande hachée : de quoi faire des hamburgers plus vrais que nature. Rivalisant avec les produits de haute gastronomie, ces aliments alternatifs offrent désormais des avantages incontestables, ce que les industriels de l’agroalimentaire ont très bien compris. Et avec ce nouveau produit, Redefine Meat compte bien se faire un nom sur ce marché très prisé. Les distributeurs de viande peuvent déjà se procurer les imprimantes 3D. Chacune d’entre elles étant capable de produire 10 kg de viande par heure désormais.

    Bientôt de la viande de porc

    De son côté, Novameat, son concurrent espagnol, tente la diversification et planche déjà sur la reproduction de la texture de la viande de porc. Le jeu en vaut la chandelle, selon la banque Barclays, le marché de la viande alternative pourrait arriver à maturité et générer 140 milliards de dollars d’ici 2029, soit une part de 10 % sur le marché mondial. Mais il n’est pas question (que) de gros sous dans cette affaire, il s’agit aussi de bien-être animal, de protection de l’environnement ou tout simplement de goûter quelque chose de nouveau et de différent. Au final, c’est la planète qui y gagne !