un petit mouton

En Espagne, des moutons et des brebis sont utilisés pour lutter contre les incendies

Près de Barcelone, les ovins sont utilisés pour venir brouter une végétation sèche susceptible de prendre feu. Une technique innovante mêlant protection de l'environnement et solutions fondées sur la nature qui pourrait inspirer d'autres villes alors que la saison estivale approche.
  • Chaque année, les feux de forêts ont des conséquences dramatiques sur l’Homme et la nature puisqu’ils détruisent des réservoirs de biodiversité, tuent des animaux, dégagent des émissions de CO2 importantes tout en réduisant des puits de carbone naturels. 

    Problème : du fait du réchauffement climatique, ces incendies peuvent se faire plus fréquents, plus intenses, et moins localisés. On a notamment vu en Australie, en Californie ou au Canada, des “méga-feux” produire leur propre micro-climat et décimer des régions entières. 

    En France, depuis 1980, 4 663 feux ont détruit près de 24 200 hectares de végétation. Un chiffre important, mais encore très en dessous de ce qui se passe en Espagne où 14 566 feux ont détruit 158 834 hectares de végétation. Une catastrophe pour un territoire de plus en plus exposé aux sécheresses et aux canicules. D’autant que cette vulnérabilité ne concerne plus uniquement les maquis et les forêts, mais touche également la végétation proche des zones urbaines. 

    Et pour cette raison, la municipalité de Barcelone travaille désormais sur une solution hors du commun pour lutter contre les feux qui pourraient toucher la capitale catalane : utiliser des moutons

    incendie forêt

    Comment les moutons peuvent-ils être utiles contre les incendies ? 

    C’est au pied du parc naturel de Collserola, le plus étendu de la ville, que la municipalité de Barcelone réalise ce test depuis le mois d'avril. Ce parc compte en effet de nombreux lotissements installés au milieu d’une végétation extrêmement sensible aux incendies. 

    “Le potentiel de combustion est énorme, la végétation pourrait brûler en 8 heures” explique ainsi Ferran Pauné, le biologiste chargé de cette expérimentation. Alors, pour réduire les risques de catastrophe, les services de la ville ont une solution : débroussailler régulièrement pour nettoyer le terrain de la végétation et des mauvaises herbes les plus à risque. 

    Un travail difficile que nos amis les moutons sont ravis d’effectuer à la place des agents de la ville. Ils permettent ainsi d’entretenir le terrain et de limiter les risques. Un terrain débroussaillé permet en effet au feu de passer sans provoquer de grands dommages et facilite le travail des sapeurs-pompiers.

    « 80 % des feux se déclenchent à moins de 50 mètres des habitations »

    De l’importance de prévenir les risques d’incendies

    L’activité humaine est la principale cause de déclenchement d’incendies, que ce soit du fait d’une activité économique (chantiers de BTP, activités agricoles, dilatation des câbles électriques...) ou bien d’une activité du quotidien (mégots de cigarettes, barbecues ou feux de camps, incendie de véhicules ou de poubelle...).

    L’ONF (Office National des Forêts) donne notamment 4 consignes pour réduire les risques :

    1. Aux abords des forêts : n'allumez ni feu, ni barbecue, 

    2. Ne jetez jamais vos mégots en forêt ou par la fenêtre de votre voiture, 

    3. Ne réalisez pas de travaux avec des matériels susceptibles de déclencher un feu les jours de fort risque d’incendie (vent, température élevée et sécheresse),

    4. Si vous habitez à côté d'une forêt, ne stockez rien d'inflammable contre les murs de la maison et veillez à ce qu'il n'y ai pas de feuilles mortes ou aiguilles de pins sur vos toitures.

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