2022 M05 13
À l’heure où l’urgence climatique est plus que jamais présente dans la conscience collective, nous sommes de plus en plus nombreux à chercher des voies pour réduire notre empreinte carbone : consommer moins de viande, arrêter de prendre l’avion, utiliser les transports en commun, acheter nos courses en vrac, font partie des initiatives qui se développent de plus en plus.
Mais en parallèle, il y a plusieurs ONG qui nous alertent sur un sujet qui paraît souvent invisible : celui de notre argent. D’après Oxfam, par exemple, l’argent qui dort sur nos différents comptes d’épargne représente le 1er poste d’émission de CO2 au niveau individuel.
Il existe cependant plusieurs banques françaises - dont certaines existent depuis des dizaines d’années - qui permettent de réduire l’empreinte carbone de notre épargne en finançant des projets qui sont bons pour la planète ou qui favorisent le lien social et l’inclusivité. Voici un petit tour d'horizon de ces banques françaises qui sont bonnes pour la planète.
Le Crédit Coopératif, un pionnier historique de la finance à impact
Le Crédit Coopératif est sans conteste la plus historique des banques à impact en France : elle a été créée en 1938 et regroupe aujourd’hui 74 000 clients sociétaires. Rachetée par la Banque Populaire et la Caisse d’Épargne française (BPCE), elle fait néanmoins partie des banques qui soutiennent des projets porteurs de sens, notamment avec son livret Développement Durable et Solidaire.
La Nef, l’épargne responsable depuis 1978
La Nef (Nouvelle Économie Fraternelle) est un établissement bancaire créé en France en 1978 et fonctionne comme une coopérative : les clients peuvent participer à des assemblées générales pour décider ensemble de l’orientation de la coopérative. C’est aujourd’hui la grande référence en matière de banque responsable en France. Elle réinvestit entre 65 % et 75% de l’épargne collectée au profit de projets sociaux et environnementaux et soutient environ 490 initiatives durables, dont aucune ne produit d’externalités négatives sur le climat. Si elle ne permet pas de gérer des comptes courants, c’est en tout cas la plus réputée pour une épargne juste et responsable.
La Banque postale : un acteur traditionnel en transition
La Banque Postale est un acteur traditionnel du monde bancaire qui fait partie des plus avant-gardistes en matière de transparence et de transition écologique. Elle a notamment été la première à annoncer publiquement sa sortie du gaz, du pétrole et du charbon d’ici à 2030. En 2020, Elle a obtenu la note "A" du Carbon Disclosure Project (CDP) pour sa stratégie de lutte contre le changement climatique et en 2021, les agences de notation extra-financière Vigeo Eiris et ISS-ESG l’ont classée 1ère banque mondiale du secteur bancaire pour sa politique RSE.
OnlyOne, une offre 100% green lancée en avril 2021
OnlyOne est l’une des premières néo-banques françaises à proposer une offre éthique et responsable. Elle propose un compte courant et plusieurs démarches intéressantes à côté. Par exemple, les frais de paiements avec la carte sont reversés à l'organisation EcoTree pour planter des haies et installer des ruches. 10% de son chiffre d'affaires est reversé à Unitlife, une initiative qui lutte contre la malnutrition. Elle propose également un simulateur pour calculer l'empreinte carbone de ses dépenses.
Helios, la néobanque green qui se développe à l’international
Créée par deux femmes, Julia Menayas et Maëva Courtois, Helios est une néo-banque qui ne finance que des projets durables et qui offre une transparence totale à ses clients sur le sujet. À date, elle a par exemple financé la construction de parcs solaires photovoltaïques en Nouvelle-Calédonie ainsi qu’un constructeur de véhicules bas-carbone pour la mobilité durable. Récemment, elle a d’ailleurs levé des fonds pour se déployer à l’international et devenir la banque green de référence en Europe.
Goodvest, une assurance-vie compatible avec l’accord de Paris
Lancée en Juin 2021, Goodvest propose une offre d’assurance-vie des portefeuilles ayant une trajectoire estimée “de maximum 2°C de réchauffement climatique”, en excluant notamment des secteurs comme le charbon, le pétrole ou le tabac. Une autre manière d’investir son épargne vers des projets durables et solidaires afin de participer à son échelle à la transition écologique.