Écologie, inclusivité, anti-racisme... quand les labels s'engagent pour une musique plus éthique

Si le 21 juin est traditionnellement le jour où l'on fête la musique, il est de bon ton de rappeler également que l’euphorie et les nuits de débauche n’empêchent pas la prise de conscience. À l’image de ces cinq labels qui, en plus de promouvoir des artistes de qualité, s’engagent au nom de différentes causes vitales.
  • WARRIORECORDS

    Pour faire simple, disons que Julia Lanoë a deux passions : multiplier les projets musicaux (Sexy Sushi, Mansfield.TYA, Kompromat et Rebeka Warrior), ainsi qu'un amour immodéré pour des labels tels qu'Underground Resistance ou Archives de la Zone Mondiale. Il était donc logique que la Française finisse par lancer son propre label, WARRIORECORDS, selon un leitmotiv qu'elle définit ainsi : « Queer, transféministe, anti-raciste et résistante ». Au menu : des artistes féminines qui, de Moesha 13 à Maud Geffray en passant par Vimala Pons, se révèlent être toutes radicales dans leur façon d'approcher les cultures électroniques.

    Ninja Tune

    Si le catalogue du label anglais (Bicep, Peggy Gou, Actress, Bonobo…) fait frétiller le monde de la musique depuis 1990, sa force a également toujours été d'être en phase avec les préoccupations de son époque. Il y a douze ans, Ninja Tune abandonnait ainsi les pochettes de CD en plastique. Depuis quelques semaines, il s'agit pour les Anglais de faire un pas de plus vers l'éco-responsabilité, et donc de rendre leur activité économique plus fiable d'un point de vue écologique. « Des millions de personnes sont déjà affectés par le changement climatique. L’engagement drastique de Ninja Tune reflète une volonté de durabilité, mais c’est aussi un appel à un changement généralisé », ont-ils expliqué dans un communiqué.

    CryBaby

    Fondé en 2018, CryBaby ne peut pour le moment s’appuyer sur un catalogue très épais. Il y a bien eu les albums de Leonie Pernet, Lucie Antunes, Heimat ou Rendez-Vous, tous salués au sein du circuit indé français, mais le rythme de sorties est encore peu élevé. En revanche, s’il y a bien quelque chose qui singularise la démarche du label parisien, c’est son ambition : être une structure ouverte, transgenre et pointue, qui explose les barrières musicales et qui cultive la diversité.

    Beggars

    En avril dernier, le groupe Beggars (4AD, Matador, Rough Trade, XL Recordings, etc.), sans doute inspiré par la démarche de certains de ses groupes (Radiohead, parmi les plus fameux), a pris une décision forte : réduire drastiquement son empreinte carbone, persuadé que la musique a le pouvoir de provoquer le changement. « Il est vital que les entreprises comme la nôtre fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour aider à protéger l’environnement. Nous ne pouvons pas le faire seuls, explique le PDG Paul Redding. Nous ne sommes qu’une petite partie d’une communauté plus large composée d’artistes, d’associations musicales et de fournisseurs. Il est essentiel que nous travaillions de manière coordonnée pour aborder ensemble les problèmes de durabilité en tant qu’industrie ».

    Third Man Records

    Chaque geste compte. C'est ce que les plus impliqués en faveur de l'écologie ne cessent de répéter. C'est également ce qu'ont dû se dire Jack White et son équipe au moment de créer une nouvelle usine de pressage de vinyles, respectueuse de l'environnement. Comment ? En recyclant l'eau utilisée par le système de pressage pour climatiser les lieux, éviter le gaspillage et diminuer ainsi drastiquement la pollution. Comme quoi, à la fin, c'est toujours la nature qui gagne.

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