Sexe écolo : les bonnes pratiques

Lubrifiants à base de produits naturels, préservatifs bio, dildos sans plastique. L’industrie du sexe se met à l’écologie pour notre santé, notre bien-être et celui de la planète. Comment adopter une attitude développement durable dans sa sexualité ? Éléments de réponse pour une pratique du green sex.
  • Pour qu’un couple fonctionne, nul n’ignore qu’il faut faire l’amour régulièrement. Selon un sondage Harris/Durex, les Français auraient 8,7 rapports sexuels par mois. C’est entre 1,5 et 2 câlins par semaine. Autant d’occasions de se poser la question de son impact sur l’environnement au moment de sortir son lubrifiant, ses préservatifs et ses jouets. Alors il est temps de passer votre sexualité en mode green.

    Des préservatifs écologiques

    Chaque année, près de 30 milliards de préservatifs en latex sont produits dans le monde. Ils doivent répondre à des spécifications très strictes détaillées par l’OMS pour protéger la population des IST. Le condom à usage unique est fabriqué à partir de la sève de caoutchouc. Jusqu’ici, tout va bien…Sauf que tous les additifs qui sont utilisés pour le rendre performant en font un déchet qui n’est pas biodégradable après consommation. Et ce n’est pas tout : dans les capotes classiques, de la caséine, une protéine obtenue par le caillage du lait, est ajoutée pour les rendre plus souples. Une hérésie pour les Vegans ! Heureusement, des marques s’en sont émues et proposent des préservatifs écologiques. Green Condom Club vend ainsi des capotes veggies et sans gluten. Dans le même esprit, la marque allemande Fair Square fabrique un préservatif biodégradable avec du caoutchouc issu du commerce équitable. Le must pour clore ce chapitre : les condoms Sir Richard’s. Ils sont dépourvus de caséine, de glycérine, de gluten et même de parabènes. Et pour chaque préservatif acheté en Occident, la marque en offre un à un pays en voie de développement. 

    Des lubrifiants naturels et bio

    La formule des lubrifiants n'est pas toujours rose ni même verte ! Pour obtenir un effet glisse satisfaisant, les fabricants y ajoutent -souvent sans le mentionner- des silicones, des polymères voire des parabènes dont on soupçonne fort qu’ils pourraient être des perturbateurs endocriniens sur le long terme. D’ailleurs, le collectif Générations Cobayes a lancé la pétition Pour que ça glisse en toute transparence qui exhorte les marques à lister tous les composants présents dans leurs lubrifiants. En attendant, quelques rares entreprises comme My Lubie proposent des gels bio à l’eau qui sont plus respectueux de l’environnement et des parties intimes. Fair Squared, encore elle, commercialise un gel lubrifiant bio au thé vert qui peut servir, au choix, d’huile de massage ou de lubrifiant compatible avec les préservatifs bio. Pour les adeptes du DIY, Julien Kaibeck, un blogueur, donne sa recette à base d'eau, de gel d'aloe vera et de gomme xanthane. Bref, il y en a quand même pour tous les goûts et toutes les situations.

    Des sextoys écoresponsables sans plastique

    Pour faire vibrer les joujoux et les joueuses de manière écoresponsable, le premier réflexe est d’employer un sextoy rechargeable sans piles comme ceux de la marque Leaf en forme de feuille garantis en silicone sans phtalates, avec un sac de rangement en fibres naturelles et un conditionnement en carton 100 % recyclé. Certaines pourraient aussi se laisser séduire par le Gaia Eco, un vibromasseur qui a le bon goût d’être en bioplastique donc biodégradable. Il existe aussi de magnifiques olisbos plastic free en bois poli ou en verre pour les plus esthètes. Et quand les jouets rendent l’âme après surchauffe, le magasin Passage du désir propose de les récupérer en boutique pour les recycler.

    L’ écoporn ou le porno au secours de l’environnement

    Le visionnage en ligne des films pour adultes serait responsable de l’émission de 82 millions de tonnes de CO2 en 2018 selon une étude de The Shift Project. De quoi culpabiler ! Alors pour le bien-être de tous et pour déculpabiliser, il existe Fuck for forest, une plateforme scandinave qui propose de compenser les émissions carbone du porno en finançant des projets en faveur de l’environnement. Si tous les sites X s’y mettaient, on arriverait probablement à reboiser le Sahara, non ?

    Enfin, que les écolos les plus militants se rassurent ! Après des investigations poussées, nous sommes formels : aucune position du Kâma-Sûtra n’a un impact notable sur l’environnement.

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