Wyes : ces lunettes permettent aux personnes paralysées de communiquer
Pourquoi les personnes dites « enfermées dans leurs corps » n’auraient pas le droit de s’exprimer ? C’est en partant de ce postulat que Sarah, Maxime et Pierre ont imaginé une paire de lunettes connectées qui, grâce aux mouvements oculaires, offre la possibilité de rester en contact avec le monde extérieur. Un projet inclusif et novateur, soutenu par BPI France, que nous avons pu découvrir et tester, en compagnie des trois jeunes co-fondateurs, de Johann, atteint d’un Locked-In Syndrome et de deux aidantes.
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"Qu'aurait été ma vie si je n'avais jamais pu m'exprimer ?"
Après avoir compris ce que représentait le fait d’être enfermé dans son corps (par une paralysie ou une pathologie) avec pour seule capacité d’expression le clignement des yeux, Maxime, Sarah et Pierre ont cherché des solutions et des réponses. « En France, il n'y a que 8 000 personnes atteintes, ça n'est donc pas rentable pour les entreprises de leur trouver une solution » Difficile de ne pas se révolter face à la durée réalité du système de santé. C’est à partir de ce moment-là qu’est née cette volonté, d’abord en tant qu’étudiants, de développer une solution inclusive et accessible pour ces personnes qui, comme nous toutes et tous, méritent de s’exprimer.
Une technologie simple et accessible
Munies de capteurs infrarouges, les lunettes parviennent à capter clins d’œil volontaires et autres mouvements oculaires. Ceux-ci vont reproduire des clics de souris sur les interfaces de nos appareils numériques, offrant ainsi la possibilité de taper du texte, naviguer sur internet ou même jouer à des mini-jeux. Une technologie oculaire brevetée et inclusive, qui leur a permis de passer d’un prototype développé dans le cadre d’un projet étudiant à un véritable dispositif de communication qu’ils vont continuer, désormais entrepreneurs, à faire grandir.
Un tour de France à la rencontre des patients
Dès le départ, Sarah, Pierre et Maxime ont fait le choix de travailler avec les principaux intéressé.e.s : patients, famille et aidants. En offrant la possibilité de tester leur dispositif, ils ont pu ajuster chaque jour un peu plus la solution. Loin des laboratoires d’ingénierie, ils ont même entrepris de parcourir les routes de France, à bord d’un camping-car, à la rencontre des patientes et patients de toutes les régions de France, nouant ainsi un lien fort et indéfectible avec les MAS (Maison d’Accueil Spécialisée). Une belle aventure humaine pour un monde plus inclusif, qui ne fait que commencer, c’est certain.
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