2022 M09 7
Les résultats de l’étude publiés dans la revue scientifique Aging sont sans appel : les buveurs réguliers de thé possèdent des régions cérébrales mieux organisées que les non-buveurs de ce breuvage raffiné. La consommation de thé a donc un effet sur la structure même du cerveau. Mieux, en boire régulièrement protègerait nos capacités cognitives du vieillissement.
Des régions cérébrales mieux interconnectées grâce au thé
Des études précédentes avaient déjà montré les bénéfices du thé sur la santé humaine. Boire une cup of tea améliore notamment l’humeur, prévient des maladies cardiovasculaires et réduit de moitié le risque de déclin cognitif chez les personnes âgées. En clair, il évite de finir sénile et grabataire.
Cette nouvelle étude, réalisée entre 2015 et 2018, s’est concentrée sur l’effet direct du thé sur les réseaux neuronaux. Elle a porté sur un panel de participants composé de 36 adultes âgés de 60 ans et plus. Des données sur leur santé, leur mode de vie et leur bien-être psychologique ont été recueillies. Les plus âgés ont également dû passer des tests neuropsychologiques et faire une IRM, imagerie par résonance magnétique.
A l’issue des analyses des performances et des résultats de tous les participants, nos chercheurs des universités de Cambridge, Essex et Singapour ont constaté que les buveurs de thé vert, noir ou oolong -connu aussi sous le nom de thé bleu- 4 fois par semaine pendant 25 ans avaient des régions cérébrales mieux interconnectées.
Comprendre le maillage des connexions neuronales
Pour comprendre ce qui se passe dans le cerveau, il suffit de faire un parallèle avec le trafic routier. Considérons que chaque région du cerveau constitue une destination et que les liaisons entre ces régions sont des routes. Quand le système routier est bien organisé, la circulation des véhicules est plus fluide et utilise moins de ressources notamment énergétiques. (Astuce : pensez à Waze qui vous fait passer par des routes dont vous ne connaissiez même pas l’existence pour éviter les embouteillages.) Ce qui se passe dans le cerveau, c’est pareil, quand les connexions entre les régions cérébrales sont plus structurées, l’information est traitée plus rapidement et plus efficacement.
Les résultats de cette dernière étude indiquent en fait que le réseau cérébral fonctionne bien mieux quand il y a plus de connexions. Comme Waze qui optimise notre utilisation du réseau routier.
Les performances cognitives et l’organisation cérébrale étant inextricablement liées, l’équipe de scientifiques a désormais l’intention de comprendre comment une fonction comme la mémoire émerge des circuits neuronaux. Peut-être découvrira-t-elle alors aussi que la consommation de thé peut avoir un effet puissant sur la mémoire ? Tous les gros buveurs de thé se frottent certainement déjà les mains.