2022 M05 25
Water Family a un rêve : « que l’écologie devienne une matière principale à l’école ». Cette association, qui développe notamment des programmes pédagogiques complets pour les scolaires, a lancé un manifeste en mars dernier. Sa volonté : faire de l'écologie une matière à part entière à l'école, afin de préserver la vie et s’adapter aux bouleversements climatiques. Comment l’écologie est-elle traitée dans les établissements scolaires aujourd’hui ?
Parce que tout commence à l'école ! 🌎 Teaser de notre nouvelle campagne nationale & citoyenne #EcologieALecole 🙌
— Association Water Family (@waterfamily_) March 8, 2022
Rdv le 9 mars à 20h : https://t.co/KdZHug3zik
💙 Merci à Leny, Marie Meunier, @manuebescheron , @juanarbelaezoff et @LauryThilleman pic.twitter.com/tn860WOSEa
Des programmes scolaires plus verts
Depuis quelques années, le ministère de l’éducation nationale insuffle des initiatives green dans les établissements scolaires. Ainsi, en 2018 pour le lycée et en 2020 pour le collège, les programmes intègrent des sujets liés à l’environnement. Pour sensibiliser nos chères têtes blondes aux enjeux climatiques, l’EDD ou l’Education au Développement Durable -dans le jargon ministériel- est enseigné en SVT, Physique, Technologie, Histoire et même Français. De mémoire de professeur, c’est inédit ! Et parmi les générations précédentes, certainement aussi. D’ailleurs, qui se souvient parmi les boomers avoir été sensibilisé à l’environnement ? Personne, sans doute, et rien à voir avec une quelconque maladie dégénérative.
Comment enseigner l’écologie en cours ?
À présent, les interrogations des professeurs se concentrent sur la façon d’enseigner l’écologie dans les classes. Matière principale comme le suggère Water Family ou sujet interdisciplinaire ? Pour certains profs, la thématique environnementale est tellement vaste qu’elle ne peut se traiter que d’un point de vue interdisciplinaire. Exemple : un cours de physique pour expliquer le principe du nucléaire dispensé en parallèle d’un cours de SVT pour détailler l’impact délétère des radiations sur la Nature. Cette approche transversale se veut également propice aux débats du type « pour ou contre le nucléaire ? » avec les élèves, pour leur faire appréhender la complexité du sujet et l’impossibilité de trouver une solution universelle. Pour d’autres, il est nécessaire d’éduquer la nouvelle génération aux gestes du quotidien qui préservent la planète comme promouvoir la mobilité douce, acheter de l’occaz, manger moins de viande, baisser le chauffage ou basiquement de ne pas laisser couler l’eau quand on se brosse les dents !
Quid en dehors des cours ?
Invitée par le ministère, la vie scolaire peut également participer à la sensibilisation au développement durable au travers des Comités d’Education à la Santé, la Citoyenneté, les CESC. En ajoutant l’environnement, on obtient un CESCE. Présidé par le chef d’établissement, ce comité peut traiter avec les élèves aussi bien des questions autour de la gestion des déchets en interne et du gaspillage alimentaire à la cantoche, que d’initiatives telles qu’installer un potager. Depuis 2019, l’élection d’éco-délégués est même obligatoire dans les établissements d’enseignement secondaire. La mission de ces élus : mobiliser leurs potes de classe pour bâtir des projets concernant l’environnement. Enfin, les établissements bons élèves peuvent se voir attribuer des labels E3D et Eco-collèges grâce à la mise en place de projets écoresponsables.