papa avec un bébé

Faut-il lutter contre le déclin de la fertilité dans le monde ?

Une étude récente vient démontrer ce que beaucoup de scientifiques avaient déjà observé : la fertilité masculine est en net recul dans le monde. Tabac, sédentarité, alimentation, perturbateurs endocriniens : zoom sur les responsables de ce déclin et les solutions pour s'en prémunir au mieux.
  • Dans le contexte actuel de réchauffement climatique, un courant d'éco-anxiété touche de plus en plus les jeunes qui s'interrogent légitimement sur leur futur et sur le futur de la planète avec une question sur de nombreuses lèvres : faut-il encore faire des enfants si c'est pour leur laisser un monde inhabitable ? Une réflexion qui est d'ailleurs souvent posée - de manière un peu extrême et radicale - par les adeptes du malthusianisme qui voient dans la régulation de population mondiale une solution pour justement répondre au défi climatique. 

    Des réflexions qui trouvent d'ailleurs un écho réel dans notre quotidien étant donné que le déclin de la fertilité chez les hommes et les femmes est un sujet plus que jamais d'actualité. Un problème complexe qui est lié à de nombreux facteurs, tels que les changements démographiques, l'urbanisation, les changements dans les modes de vie et l'accès limité aux soins de santé reproductive. 

    Il existe ainsi des études qui montrent que la qualité du sperme des hommes a diminué dans plusieurs pays, en particulier dans les pays industrialisés. Cette baisse de la qualité du sperme est notamment liée à nos modes de consommation et à nos modes de vie. Ainsi, les différentes raisons du déclin de la fertilité masculine s’expliquent par l'exposition à des produits chimiques ou à des perturbateurs endocriniens, mais aussi par des facteurs comme le stress, l'obésité, le tabagisme, la consommation excessive d’alcool et le manque d'exercice physique. 

    Il existe aussi des causes environnementales liées à la pollution atmosphérique, signe que la lutte contre le réchauffement climatique - en réduisant la pollution, mais aussi l’usage des pesticides et du plastique - pourrait permettre d’améliorer la santé du système reproducteur des hommes. 

     

    Une baisse de plus de 2% par an sur les 20 dernières années

    Récemment, une synthèse de travaux scientifiques menés dans plus d’une cinquantaine de pays, sur la période 1973-2018 a permis d’illustrer concrètement ce déclin : en moyenne, la concentration de gamètes dans le sperme a baissé de 2,64% chaque année entre 2000 et 2018. Un phénomène qui est d’ailleurs à mettre en parallèle avec la hausse de l’incidence du cancer du testicule, multipliée par 2,5 au cours des trente dernières années en France, et qui prouve à quel point nos modes de vie agissent sur notre système reproductif.

    À noter que la question de la fertilité féminine est également liée à nos modes de vie et les scientifiques suggèrent qu’elle diminue de la même manière que celle des hommes. Ainsi, s’il existe des études qui montrent que la qualité des ovules des femmes a diminué dans plusieurs pays, elles sont moins documentées car il est plus difficile de compter les ovules. 

    bébés

    Comment faire pour lutter contre ce phénomène ? 

    Pour lutter contre ce phénomène, plusieurs actions peuvent être entreprises, notamment: 

    1- Améliorer l'accès aux soins de santé reproductive pour les femmes et les hommes, en mettant en place des programmes de sensibilisation et d'éducation sur les questions de fertilité et en veillant à ce que les personnes aient accès à des services de santé de qualité.

    2- Promouvoir des modes de vie sains et équilibrés, en encourageant l'adoption d'une alimentation saine et d'une activité physique régulière. C’est-à-dire réduire la consommation d’aliments ultra-transformés, trop gras, trop salés et trop sucrés ; réduire la consommation de tabac et d’alcool ; mais aussi encourager la pratique du sport et de la marche à pied. 

    3- Favoriser l'accès à l'information et la sensibilisation sur les questions de fertilité, en mettant en place des campagnes d'éducation pour les jeunes et les adultes sur les facteurs qui peuvent influencer la fertilité, ainsi que sur les options de traitement disponibles.

    4- Encourager la recherche et le développement de nouvelles technologies et approches pour améliorer la fertilité, en soutenant les efforts des scientifiques et des professionnels de la santé pour trouver de nouvelles solutions pour lutter contre le déclin de la fertilité.

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