La France vient de lancer sa première éolienne « posée » en mer

Elles font débat sur terre, alors pourquoi ne pas les installer en mer ? La France s'est munie, en avril dernier, de sa première éolienne offshore. Le début d'une révolution ?
  • L'univers de l'éolien français vient d'écrire un chapitre important de son histoire. Le 22 avril dernier, la première éolienne « posée » (qui s'oppose aux flottantes) française a été installée au large de Saint-Nazaire, à 12 kilomètres exactement au large de la presqu'île de Guérande. 

    À terme, le parc éolien de Saint-Nazaire accueillera 80 éoliennes, disposées sur 78 km². Les « GE Haliade 150 » ont une puissance de 6 MW, « contre trois à quatre pour une éolienne terrestre », précise Cédric Le Bousse, Directeur d'Energies Marines Renouvelables France, sur BFMTV.

    Une fois le parc éolien complet, la puissance cumulée sera de 480 MW. Au large, grâce aux vents marins, ce dispositif permettra de répondre aux besoins en électricité d'environ 700 000 habitants. Soit 20 % de la consommation totale du département.

    C'est un grand pas pour la France, déjà très en retard par rapport à l'Europe qui compte déjà plus de 5000 éoliennes offshores. Pour combler ce retard, de nombreux projets de parcs éoliens sont en cours, notamment à Fécamp (en Seine-Maritime) et à Saint-Brieuc (en Côtes-d'Armor). 

    À priori, c'est une bonne nouvelle pour la planète, car sans la production de cette énergie verte, le pays a peu de chance d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. La question demeure pourtant : quel sera l'impact des turbines maritimes sur la biodiversité ?

    En février dernier, les associations Sea Shepherd France et Gardez les caps ont décidé de porter plainte contre le projet en baie de Saint-Brieuc. Devant la Commission européenne, elles l'ont qualifié d'« écocide », pointant notamment du doigt le risque de pollution marine et l'absence d’évaluation environnementale préalable.

    Les scientifiques évoquent la complexité de la situation : aujourd'hui, l'éolien est à la fois bon et mauvais pour la planète. Alors que choisir, la neutralité carbone du futur ou la biodiversité du présent ? 

    Photo de Une non contractuelle, © Copyright David Dixon 

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