Ce champion de BMX a ouvert le premier skatepark pour personnes handicapées

C’est en Australie que ça se passe grâce à l’invention d’un cadre sécurisé roulant. Preuve qu’il n’y a pas que les fauteuils roulants pour glisser...
  • Connaissez vous R-Willy ? Ryan Williams de son vrai nom est un rider australien devenu célèbre par ses vidéos de cascades de trottinette alors qu’il n’avait que 12 ans. Il a rejoint l’émission de télé-réalité américaine Nitro Circus, et ses cascades au guidon d’un BMX ou d’une trottinette font tourner la tête à des millions d’abonnés Instagram et YouTube.

    Une popularité qui a fait de lui un (jeune) homme riche. Sauf que lui ne s’est pas contenté d’acheter une villa et des voitures de luxe, une part de sa fortune sert à rendre les sports extrêmes plus accessibles aux autres.

    Ryan Williams a par exemple fait construire R-Willy Land, un centre d’entraînement avec son propre skatepark pour les athlètes pro d’aujourd’hui et de demain. « J'ai toujours pensé que n'importe qui pouvait faire ce que je fais, mais tout le monde n'en avait pas l'opportunité, justifiait-il à Forbes, maintenant je l'ai construit chez moi pour que les gens puissent avoir le faire ». Mais il a aussi développé un système pour permettre aux personnes à mobilité réduite de s’essayer aux sports de glisse.

    Jackass & kangou-roule

    Direction l’Australie, sur la Sunshine Coast. Plus précisément au skatepark Alley Oops auquel Ryan Williams a donné un coup de main. En 2020, il a aidé à concevoir un « cadre roulant » permettant aux personnes paralytiques de prendre un skateboard ou une trottinette et de faire leurs premiers pas. Enfin... leurs premiers ollie

    La structure métallique évoquant la chaise d’arbitre se compose en fait d’un arceau de sécurité muni de roulettes en partie basses et d’un harnais où vient s’installer l’handi-rider. Au milieu, tenu par des sangles, la planche ou la trottinette de freestyle garnie de sangles pour fixer les pieds. Ainsi tenu, il est enfin possible de vivre les sensations de la glisse et de s'attaquer au parcours indoor du skatepark.


    Il ne s’agit pas que d’un cadre roulant : en plus de proposer des sessions pour utiliser ce matériel sur ses pistes, l’Alley Oops skatepark s’investit beaucoup humainement. Ses employés aident l’handi-rider (enfant ou adulte) à s’installer dans l’appareil, lui expliquent les gestes à faire pour vibrer au mieux et poussent la structure, pendant une heure au moins. Pour le plus grand plaisir de celles et ceux qui pensaient ne jamais pouvoir pratiquer ces sports.

    « Une personne handicapée a énormément de choses en tête, résumait Ryan Williams à ABC, et si je peux faire quelque chose qui la soulage un peu... alors c'est mission accomplie pour moi ». Haut la main, champion. Merci pour eux.

    Crédit photos : Ryan Williams / Alley Oops / Facebook

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