Des animaux dans les prisons pour améliorer le bien-être des détenus

Toutes les semaines, Catherine et Laëtitia, avec leur chien respectif, Kenny et Cheyenne, ont rendez-vous avec les détenus de la Maison d'Arrêt de Fleury-Mérogis. Pendant une heure, les prisonniers s'évadent et oublient leur condition grâce à l'épagneul breton et le berger australien.

Depuis 2017, à la Maison d'Arrêt de Fleury-Mérogis, un programme de médiation animale a été mis en place afin de réduire l'isolement émotionnel, affectif et relationnel des détenus, en particulier chez les personnes fragilisées, et de diminiuer le choc carcéral. "Ça m'aide à m'évader", témoigne T., un prévenu - personne en attente de jugement -, qui participe aux séances depuis 2 ans. Le chien fait le lien avec le monde extérieur et apporte un sentiment de liberté aux détenus qui sont enfermés 24/7.

"L'animal, c'est ce qui nous lie à notre moi profond.", Catherine Sadoun explique que le chien permet aux détenus de ressentir cet amour inconditionnel et d'avoir un contact affectif. Le chien ne juge pas, une qualité importante quand on cherche à restaurer l'estime de soi et la confiance en l'autre.

L'administration pénitentiaire le confirme, on voit des bénéfices sur les détenus. Grâce aux chiens de Catherine et Laetitia, de l'association Argos, on remarque une amélioration du moral des détenus, une diminution des tensions et cela participe à la reconstruction et la réinsertion des bénéficiaires.

  • À voir aussi