À la mairie de Grenoble, les chiens aussi viennent travailler
Depuis le mois de juin, vous pouvez croiser des fonctionnaires à poils dans les couloirs de la mairie de Grenoble (Isère) ! Même si Louna, Hulk ou Pixel ne sont pas des employés comme les autres : ils ont quatre pattes, une truffe et une queue. Beaucoup de Français n’adoptent pas de chien par peur de ne pouvoir s’en occuper. Et si se rendre au boulot avec Médor entrait soudainement dans les mœurs ?
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La mairie de Grenoble a lancé depuis le mois de juin une expérimentation auprès de ses fonctionnaires : les autoriser à venir travailler avec leur animal de compagnie. Une pratique qui se développe doucement dans les entreprises privées, mais reste rare, voire inédite dans les collectivités. À Grenoble, pour que tout se passe au mieux un règlement intérieur a été édicté. Les chiens de catégorie 1 et 2 comme les pitbulls ou les rottweilers ne sont pas les bienvenus. Les furets, les lapins, les hamsters non plus. Ni les chats. Les appréhensions de certains salariés ont également été prises en compte. « Il faut savoir composer avec la sensibilité de chacun. Le but de cette expérimentation est de prendre en considération le bien-être animal mais pas d’imposer son animal aux autres, non plus », explique Sandrine Krief, conseillère municipale en charge de la condition animale.
« Beaucoup de gens ont adopté des animaux pendant les confinements. Depuis que le travail en présentiel a repris, il y a une augmentation de plus 30% des abandons. »
Il s’agit en effet d’une expérimentation menée sur le bien-être animal mais qui donne également d’excellents résultats sur le bien-être des élus et des employés de la mairie ! Un parcours spécifique a été mis en place pour éviter les mauvaises rencontres. Un ascenseur est à privilégier et des autocollants indiquant la présence de l’animal ont été apposés sur les portes des bureaux concernés. Les toutous n’ont pas le droit de se promener dans les couloirs seuls. Ni de manger au bureau. Ces mesures ont été élaborées avec une comportementaliste animalière sollicitée pour son expertise sur le bien-être animal. « Nous n’avons rien inventé, cela existe dans d’autres pays comme les États-Unis ou les Pays-Bas et ça fonctionne très bien », poursuit Sandrine Krief. Pour Eric Piolle, le maire, ce n’est que du positif : « Amener son chien au bureau permet de créer du lien, ça apaise tout le monde… Et cela n’empêche pas de travailler ! »
Grenoble fait partie de ces villes qui expérimentent sur le bien-être animal et son intégration dans la cité. Partant du postulat que la compagnie des animaux est pour les humains une source de bien-être et que ce lien homme-animal doit être respectueux à la fois du bien-être des animaux et des conditions de vie en société.
Voici les autres actions menées par la ville pour les animaux domestiques :
- Aménagement en ville de zones de liberté pour les chiens, leur permettant d’exprimer leurs comportements sans laisse.
- Travail de responsabilisation et formation des maitres, notamment concernant les déjections canines et les comportements agressifs.
- Création d’un cimetière animalier ainsi qu’un crématorium pour animaux.