2020 M10 27
80% des insectes ont disparu en 40 ans
Que l’on soit humain ou animal, pour vivre, il faut bien se nourrir. Et les insectes ? En ville, difficile de trouver des fleurs ou des plantes nutritives. Alors l’une des principales pertes en nourriture pour insectes et plus particulièrement, pour nos abeilles, ce sont les fleurs venues à 90% d’Europe, d’Afrique et d’Amérique Latine. Avec un impact écologique catastrophique de ces imports, l’usage de pesticides et l’urbanisation, nos amies volantes sont en perte de vitesse et d’existence. Mettre des ruches en ville, ce n’est pas forcément la solution car ce qui manquent aux abeilles, c’est de la nourriture. Alors, que faire ?
« La Butineuse pousse les consommateurs à acheter des fleurs responsables qui servent de nourriture aux abeilles. »
Un coup de pouce sur son rebord de fenêtre ou balcon
La Butineuse, Anna, a eu une idée révolutionnaire pour aider nos insectes. Première "e-fleuriste nutritif", elle pousse les consommateurs que nous sommes à acheter des fleurs responsables, et qui serviront de nourriture aux abeilles. Non seulement on embellit notre extérieur, mais en plus, on fait une bonne action. « On a tous un rôle à jouer. Et rien qu'une bonne plante plantée sur chaque balcon, ça fait une différence incroyable. C'est là où on est responsables de sa ville, son environnement, sa biodiversité, c'est là où c'est à chacun de nous d'agir. Car même si les villes fleurissent les trottoirs, ce sera toujours insuffisant et moindre en comparaison à des millions de balcons fleuris des bonnes fleurs », nous explique Anna Carel qui s’amuse de son discours un peu Miss France.
Elle a raison : a chaque fleur non toxique mise à disposition comme « hôtel et restaurant », ce sont des abeilles nourries.
Une situation bien plus grave en campagne
« La monoculture due à notre mauvais mode de production agricole, entraîne des périodes de disettes fatales en campagnes, où toute source de nutrition disparaît en plein début d'été (périodes où les colonies sont à leur apogée) et entraîne des pertes quasi total de ruchers. Les pesticides provoquent un dérèglement grave du cerveau des insectes, et ils en meurent rapidement », rajoute Anna Carel.
L’homme, de par son alimentation, a un impact direct sur la disparition des insectes. « En campagne, la situation est donc un peu plus grave, et les villes restent un bon espoir. Mais le problème, c'est nous, car notre consommation est inadaptée à la situation actuelle d'urgence environnementale », ajoute La Butineuse. En ville, tout reste donc à jouer avec, pour résumer plus d'abeilles et plus d'hommes. Voilà, c'est dit. Nourrissons-les. Sans faire de « buzz », mais en faisant office de restaurant sur son balcon ou son rebord de fenêtre.