Conseils et astuces pour diminuer sa consommation de viande

22% de l’empreinte carbone française provient de notre alimentation, et la viande en porte la plus grande responsabilité. Aussi manger moins de bidoche est bon pour l’environnement mais également pour la santé et accessoirement son porte-monnaie. Alors comment diminuer sa consommation de viande pour ne souffrir d’aucune carence et profiter d’une alimentation équilibrée et écoresponsable ?
  • Le bœuf a une empreinte carbone vingt fois plus importante que les légumineuses. Et pourtant la consommation de viande des Français ne baisse pas. Pire, elle augmente. Dans la dernière étude de l’institut for Climate Economics (I4CE), elle est passée de 3,8 millions de tonnes équivalent carcasse en 1970, à 5,8 millions en 2021.  Près de 85 kg de barbaque par an et par personne. Une catastrophe pour l’environnement ! Selon une étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition, pour 1 000 calories consommées, un régime omnivore émet par jour 3 kg de CO2 contre 700 grammes pour un régime entièrement vegan. De quoi donner à réfléchir. Aussi quelques conseils pour diminuer votre consommation d’animaux morts ne seront pas superflus.

    Commencez par manger de la viande locale

    Suivez les recommandations du ministère de la Santé : ne dépassez pas les 500 grammes de viande rouge par semaine. Mangez-en moins et mieux. Approvisionnez-vous chez le boucher du coin qui achète ses carcasses localement ou veillez à la traçabilité dans les grandes surfaces de sorte que votre beefsteack ne vienne pas du fin fond de l’Union Européenne. L’environnement vous en sera reconnaissant.
    Tout le monde sait que trop de viande rouge est mauvais pour la santé. Pourtant les protéines qu’elle contient sont nécessaires pour être en bonne santé. Aussi, diminuer sa consommation de viande notamment rouge passe nécessairement par une compensation adaptée.

    Continuez en mangeant plus varié

    Variez votre assiette avec du poisson, des œufs ou des équivalents végétaux à la viande comme le tofu, tempeh, ou seitan. Fabriqués à partir du soja, ils sont des ingrédients de choix pour réaliser des plats aussi différents que savoureux. Découpés en tranches, en cubes ou encore hachés puis cuits ou ajoutés directement à une recette, ils régaleront vos papilles et remplaceront la viande au quotidien. Leurs concentrations en protéines sont comparables du point de vue biologique.
    Introduisez également sans compter ou presque les légumineuses tels que les haricots rouges, blancs, noirs, les flageolets, les fèves, les pois chiches, secs ou encore cassés, les lentilles de toutes les couleurs et la liste n’est pas exhaustive.

    Équilibrez vos assiettes pour éviter les carences

    Attention à ne pas remplacer la viande uniquement par des haricots rouges, par exemple. Les légumineuses contiennent des protéines mais en moindres proportions que la bidoche. 100 grammes de lentilles apportent de 10 à 12 grammes de protéines alors que 100 grammes de viande en apportent grosso modo le double et sans glucides. Aussi il convient de pallier ces carences en protéines en complétant avec des céréales, pratique répandue dans beaucoup de cuisines du monde. Le dal indien est composé de lentilles et de riz. En Amérique latine, on mange des haricots rouges avec des tortillas de blé ou de maïs. Au Maghreb, des pois chiches sont ajoutés à la semoule de blé du couscous.
    Enfin, accompagnez le tout avec des légumes et des fruits pour une assiette équilibrée et écoresponsable. Souvenez-vous : 5 par jour !

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