La viande végétale a la cote, mais est-elle vraiment bonne pour la santé ?

La consommation de viande rouge ne cesse de baisser et forcément, celle de viande végétale augmente. Steak « plant-based », saucisse aux pois, « faux-gras »... Que trouve-t-on dans ces nouveaux aliments ?
  • Il y a quelques années, les rayons de viande végétale dans les supermarchés se contentaient d’une ou deux références de steaks de soja trop secs. Désormais, les marques et les produits affluent : lardon végétal, saucisses aux pois, aiguillette de simili-poulet, steak avec option « saignant », nuggets…

    Même des entreprises réputées dans la production de charcuterie se sont lancées dans le végétal. On estime qu’entre novembre 2020 et novembre 2021, les ventes de substituts végétaux ont augmenté de 16 % en France.

    Des produits « ultra-transformés » 

    Une étude récente de Kanta Worldpanel rapporte que les « flexitarien.ne.s » (personne qui souhaite diminuer sa consommation de protéines animales), sont présents dans 49 % des foyers français.

    Mais cette étude pointe du doigt une autre réalité : 28 % des sondés sont gênés par le caractère « ultra-transformé » des produits simili-carnés. Additifs, conservateurs, exhausteurs de goût… La liste d’ingrédients des viandes végétales n’est pas toujours très « verte ».

    On le sait, la viande rouge, en plus d’être très polluante à la production, peut s’avérer dangereuse pour la santé si consommée en grande quantité (l’Anses préconise 500 grammes par semaine). Mais une étude britannique de 2019 a démontré que les produits industriels « ultra-transformés » (gâteau, charcuterie, soda… et viande végétale) sont également associés à un risque accru de maladie cardiovasculaire ou de diabète.  

    Végétale… Mais pas toujours top pour la santé

    Il suffit de lire la liste des ingrédients des produits « simili-carnés » pour se rendre compte qu’on est loin du 100 % naturel… The Independent a d’ailleurs publié, l’année dernière, une enquête menée avec des nutritionnistes. Ils ont comparé la teneur nutritive d’un morceau de poulet avec celle de trois substituts : du simili-poulet à base de champignons fermentés, un steak de soja et du haché végétale à base de protéines de pois. 

    Le résultat est sans appel : le poulet est plus sain que le simili-poulet, car plus riche en protéine et deux fois moins salé. Le steak de soja, lui, est moins salé, mais plus calorique. Enfin, le haché végétal est plus gras, plus calorique et plus salé que le morceau de poulet. 

    Le Dr. Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste et co-auteur de Végétarien sans carences (aux éditions Albin Michel), explique au Parisien qu’on peut tout à fait manger de la viande végétale, mais qu’il faut bien la choisir.

    « Si certains restaurateurs et artisans élaborent des succédanés (équivalent souvent de moins bonne qualité, NDLR) qui remplacent avantageusement la viande, ceux commercialisés en grande surface ne sont pas toujours très sains» Le nutritionniste est formel : la viande végétale industrielle, c’est une fois par semaine maximum. « Rien ne vaut le fait maison ». 

    Face à cet engouement des consommateurs et des industriels pour les substituts de viande, l’écolo en nous s'enthousiasme… Mais on sait désormais une chose : qui dit végétal ne dit pas forcément bon pour la santé. 

    Du coup, le mieux reste de se retrousser les manches, de trouver une recette qui vous tente et de faire votre propre steak végétal maison. 
     

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