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Le saviez vous ? Les rouleaux de papier toilettes blancs polluent bien plus que les autres. En effet, pour obtenir cette couleur éclatante il faut user de chlore et autres produits qui vont ensuite se répandre dans les eaux… Si on rajoute une douce fragrance printanière, vous pouvez également compter sur des phtalates cancérogènes. Avec un tel bilan, c’est à se demander pourquoi les gens se sont battus pour en faire des réserves à chaque confinement...
The women behind me at the Aldi check out #toiletpaper #coronavirusaustralia pic.twitter.com/XnenmvnQaR
— Sonia 🌸 (@SoniaCrestpac) March 3, 2020
Mais le mal est plus profond. Sa production nécessite la coupe de près de 10 millions d’arbres par an, soit 27 000 par jour qui proviennent majoritairement d’Amérique du Sud ou de pays scandinaves, donc devant être transportés par bateau. La fabrication d’un seul rouleau nécessite 178 litres d’eau alors que partout dans le monde, les sécheresses se multiplient et les nappes phréatiques se vident. Autant de bonnes raisons de chercher des alternatives. Car oui, elles existent.
Au bout du rouleau
La véritable alternative la plus répandue est de se laver à l’eau au lieu de s’essuyer. Tous ceux qui ont utilisé un WC japonais vous en diront grand bien. D’ailleurs, 70% de la planète se rince plutôt que de se frotter avec un papier. Tentant donc, et en termes d’usage, une simple cruche d’eau suffit. Le soucis est que chez nous, cela signifierait jeter de l’eau… potable. Mais même le bon vieux bidet qui équipait les salles de bain de nos aïeuls ne gaspillerait que 50 à 60 cl d’eau par utilisation. De quoi vous faire regretter sa disparition depuis 50 ans.
Tech ! Le retour en grâce du bidet dans les salles de bain françaises. Le #bidet a longtemps été moqué par son propre pays d’origine: la France. Plus écolo que le PQ, devra-t-il son salut à la crise sanitaire? https://t.co/Wyup35x5XQ
— Ulysse Paris (@ulyssepariser) December 27, 2021
Autre piste classique, opter pour une serviette ou un gant de toilette. Du tissu donc, parfaitement réutilisable qu’il suffit de passer en machine après quelques rinçages. Lessivable, comme pour les couches lavables, c’est une solution zéro déchet qu'on peut acheter ou faire soi-même, même si elle s'avère peu ragoûtante au quotidien.
Balayons une idée qui vous est peut être venue au cours de cette lecture. La plus évidente consiste ni plus ni moins qu’à arrêter de s’essuyer, mais ce serait une très mauvaise idée. À distance des douches, vous conserveriez après chaque passage aux WC, des amas de matière fécale et de bactéries qui irriteraient l’anus, vous faisant courir des risques de maladie. On oublie direct.
Changer de branche
Pour les plus réfractaires, il y a heureusement des solutions de PQ éco-responsable qui évitent de gâcher du bon bois. Tout simplement en utilisant du papier recyclé. Non, n’allez pas réutiliser vos feuilles de la veille, il s’agit en fait de produire le papier à partir de déchets de bureau, feuilles A4, paperboard, cartons… En France, c’est la méthode qu’applique Popee en recyclant des déchets papiers en circuit-court. L’avantage c’est que cela fait moins de transport, moins de déchets et un papier qui ne nécessite (presque) pas d’être blanchi aux composés chloré et qui, en prime consomme deux fois moins d'eau.
Même objectif mais autre option, sachez qu’on fabrique du PQ avec des fibres de bambou. Le nec plus ultra du petit coin écolo puisque le bambou pousse sans irrigation ni intrants chimiques. Sa culture est donc idéale pour la planète. On trouve ses rouleaux chez nous sous les couleurs de Mima qui a le bon goût de se débarrasser aussi de l’emballage plastique, inutile à moins que vous aimiez boucher les océans, au profit d’un emballage… en papier recyclé évidemment.
Bambou ou recyclés, ces papiers toilettes éco-responsables coûtent plus cher à l’achat (comptez 1 € le rouleau, soit plus du double de ce que propose votre supermarché). Considérez ce surcoût comme votre participation à garder des eaux saines et des forêts vivantes.