Abeilles, escargots et mésanges : les nouveaux soldats contre la pollution ?

Vous avez bien lu. La nature est tellement bien faite que des chercheurs du côté de Toulouse ont eu une idée de génie : comprendre et analyser, grâce à l’intelligence artificielle, les comportements de certains animaux face à la pollution et au réchauffement climatique.

Les animaux, premiers détecteurs du réchauffement climatique. La pollution de l’air est le premier facteur de mortalité liée à l’environnement en Europe, selon l’INSEE. Dès lors, comment lutter efficacement ? Un projet de recherche, Econect, s’est mis en place dans la région de Toulouse, pour aller encore plus loin, et étudier la pollution de l’air, des sols et de l’eau. Entre 2020 et 2022, six laboratoires d’écologie, de cognition animale, d’informatique et d’électronique et trois startups, BeeGuard, Select Design et Adict Solutions se penchent sur les comportement des abeilles, des escargots aquatiques et des mésanges face à la détérioration et dégradation de leurs habitats.

 

Comment ça fonctionne ? Ce sont des espèces que l’on appelle « sentinelles ». Autrement dit, au contact de pollution, les escargots, tout comme les abeilles et les mésanges, ont un comportement différent et changent leurs habitudes. L’idée du projet n’est pas d’utiliser les animaux. Mais d’analyser ces changements pour déterminer si un sol, une eau ou une zone est polluée. Malin. Par exemple, l’escargot aquatique au contact du poison - de pollution, va encore plus ralentir son déplacement (déjà lent). Pour les abeilles, en cas de pollution, elles seront moins nombreuses à entrer dans leur ruche - qui est connectée. C’est le cas aussi des mésanges; les chercheurs ayant commencé à installer des mangeoires électroniques à codes couleurs. La science, la technologie et le monde animal avec ses capacités cognitives forment un tout au service de l’analyse et de la prévision en terme de pollution.

S’appuyer sur la nature pour le futur. Ce projet d’une grande ampleur témoigne d’un retour aux sources et à la nature pour aider l’homme face au réchauffement climatique et aux conséquences de la pollution sur notre santé, notre avenir. Combiner intelligence artificielle, intelligence animale - osons le terme et recherches scientifiques s’avère être une initiative positive pour l’Humanité. Cette vague n’est pas nouvelle mais elle s’amplifie. Les animaux deviennent des scientifiques malgré eux, ce que l’on appelle le « bio-logging ». Équipés d’appareils électroniques miniaturisés, les animaux marins par exemple informent les chercheurs sur l’environnement, avec des données de température, de salinité ou encore de fluorescence, sur les phoques polaires notamment. Tant qu’aucun mal ne leur est fait, qui pourra s'en plaindre ?

Retrouvez tous les détails du projet Econect sur leur site.