exploitation de sapins

En 2022, faut-il encore acheter un sapin de Noël ?

Chaque année, environ 6 millions de sapins de Noël à usage unique sont vendus en France. À l'heure de la transition écologique, cette pratique est-elle vouée à durer ?
  • Cette année, est-ce qu’on rachète un sapin ? À l’approche des fêtes de Noël, impossible de ne pas se poser la question, notamment quand on a des enfants. Car le sapin de Noël est une tradition à laquelle il est difficile d’échapper. En France, ce sont presque 7 millions de sapins qui sont ainsi vendus chaque année pour les fêtes de Noël, dont 5,8 millions de sapins naturels et plus d’un million de sapins artificiels. 

    À l’heure de la transition écologique, la distinction entre les deux n’est d’ailleurs pas évidente. Pour un Noël écologique, vaut-il mieux privilégier un sapin naturel ou un sapin synthétique ? Où aucun des deux ? En vérité, la question n’est pas si évidente qu’elle le paraît. 

    sapin fait maison

    Sapin artificiel ou sapin naturel ? 

    Un sapin de Noël peut-il être écologique ? En ce qui concerne les sapins artificiels, c’est très difficile d’y voir une alternative écolo puisqu’ils sont principalement faits de plastique, donc de pétrole. Et bien souvent, ils ont été assemblés en Chine, ce qui alourdit encore leur impact environnemental. Pour véritablement lisser leur empreinte carbone, des études montrent qu’il faut les garder plus de 20 ans. Dans la réalité, c’est rarement le cas puisqu’on estime que leur durée de vie moyenne oscille entre 7 et 10 ans. 

    De son côté, le sapin naturel semble donc plus écologique. En tout cas en apparence. Car en réalité, l’image du sapin de Noël innocemment coupé dans la nature a fait long feu. Aujourd’hui, ce sont de véritables exploitations intensives de sapins qui sont mises en place et qui permettent de délivrer chaque année plusieurs millions d’arbres. Avec des conséquences terribles pour l’environnement : réduction de la biodiversité sur les parcelles en monoculture, épandage de pesticides, utilisation importante d’engrais, mais aussi une pollution liée au transport car 20 % des sapins vendus en France sont importés du Danemark et de Belgique. 

    Et tout ça sans compter le fait que les invendus sont incinérés chaque année pour laisser place à la récolte de l’année suivante. Le bilan écologique du sapin naturel n’est donc pas terrible non plus, même s’il y a évidemment de bonnes initiatives à mettre en avant. Par exemple, l'Association Française du Sapin de Noël Naturel délivre maintenant un label « Plante bleue » pour les producteurs de sapins qui s'engagent à adopter des pratiques plus respectueuses de l'environnement. C’est donc un point à vérifier lors des achats. 

    Et si on faisait sans sapin ? 

    En parallèle de ce dilemme entre sapin naturel et artificiel, il existe donc une 3ème voie : ne pas avoir de sapin du tout. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’on refusera de se laisser aller aux décorations de Noël. Au contraire, les alternatives au sapin sont souvent assez jolies. Entre autres idées, de nombreux foyers se décident par exemple à décorer leurs plantes vertes. Un ficus peut très bien faire office de sapin. Il existe aussi beaucoup de possibilités faciles à mettre en œuvre soi-même : un sapin dessiné ou scotché sur le mur, un sapin fabriqué à partir de cartons de récupération ou alors des sapins montés grâce à des bouts de bois. 

    Des idées qui permettent aussi de faire participer les plus petits à la conception du sapin de Noël de manière ludique et qui n'entachent en rien l’esprit de Noël, bien au contraire. Alors, cette année, sapin ou pas chez vous ? 

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