jeune femme mange un fruit

Les jeunes ne mangent plus assez de fruits et de légumes : comment y remédier ?

Les jeunes de moins de 35 ans consomment beaucoup moins de fruits et légumes que leurs grands-parents et c'est autant un problème environnemental qu'un problème sanitaire. Mais, pour réduire les risques de maladies liés à une mauvaise alimentation et favoriser une production alimentaire saine pour la planète, il existe plusieurs solutions.
  • Alors que le nombre de fruits et légumes achetés par les Français baisse continuellement depuis 6 ans, l’alerte est venue d’une étude réalisée par les professionnels de l’agro-alimentaire. Et ce qu’elle nous dit donne le tournis : car aujourd’hui, on peut établir que les personnes de moins de 35 ans mangent trois à quatre fois moins de fruits et légumes que leurs grands-parents. 

    Un véritable paradoxe, alors qu’on a jamais autant entendu parler du développement des régimes vegan ou végétariens. 68% des Français.es considèrent, d’ailleurs, qu’aller vers un régime alimentaire plus végétal serait bon pour leur santé. Mais tandis que la campagne de communication “manger 5 fruits et légumes par jour” bat son plein depuis des années, 79% de nos concitoyens précisent qu’ils “aimeraient dans l’idéal consommer plus de fruits et légumes”

    déjeuner de famille

    Un problème à la fois sanitaire et environnemental

    Cette énorme diminution de la consommation de fruits et légumes par les Français.es pose évidemment plusieurs problèmes. C’est d’abord un souci de santé publique. Face à la forte progression de l’obésité, du diabète et des maladies cardio-vasculaires qui touchent de plus en plus de monde, les vertus nutritionnelles des fruits et légumes ne sont plus à démontrer. 

    Leur rôle de prévention dans le cancer est avéré et tout le monde sait qu’ils sont une source de fibres, de vitamines, de sucres naturels et d’autres éléments essentiels à notre bonne santé. La consommation de fruits et légumes n’est pas seulement encouragée par les pouvoirs publics, elle l’est aussi par l’ensemble du corps médical et des nutritionnistes. 

    Mais cette baisse de la proportion des fruits et légumes dans notre alimentation est aussi un problème environnemental puisque la production de légumes est idéale pour la transition agroécologique et que cela permet de réduire la consommation de produits ultra-transformés, qui vont généralement de pair avec la production d’emballages en plastique et une forte pollution. 

    On peut ajouter qu’il s’agit là également d’un problème économique puisque les maraîchers se retrouvent en difficulté avec une génération qui ne consomme plus leurs produits.

    enfants avec des légumes

    Quelles solutions pour renforcer notre goût pour les fruits et légumes ? 

    Cette question de la consommation des fruits et légumes est d’abord une question de pouvoir d’achat. Un récent sondage Ifop démontre ainsi que 41% des Français.es disent ne pas avoir les moyens financiers de consommer autant de fruits et légumes frais qu’ils le souhaitent. D’ailleurs, en un an, le prix des légumes en magasin a augmenté de 9,8 % et de 4,6 % pour les fruits. Il y a donc un travail à réaliser sur la mise en œuvre de prix équitables sur ces produits tels que cela se fait via des marques engagées comme C’est qui le patron ?

    Par ailleurs, il y a des actions mises en place à l’école dès le plus jeune âge pour sensibiliser à la consommation de fruits et légumes qui semblent porter leurs fruits. Ainsi, on voit fleurir de nombreux potagers éducatifs dans les cours d’école afin de sensibiliser les plus jeunes à ces produits. D’autres écoles - mais aussi les entreprises et collectivités locales - commencent aussi à végétaliser davantage les repas proposés à la cantine.

    D’autres mesures existent également : la création de marchés de proximité le soir ou encore le développement des services de livraison à domicile de fruits et légumes en circuit-court. Enfin, le gouvernement réfléchit également à un vaste plan de souveraineté « fruits et légumes » avec pour objectif de remonter le niveau d'autosuffisance de la France en la matière, à 60 % afin de favoriser le développement des maraîchers sur le territoire et que l’offre soit plus importante et plus facilement accessible.

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