2023 M03 9
Depuis le 23 février, des militants pour le climat et de jeunes norvégiens bloquent les entrées de plusieurs ministères à Oslo, forçant la police à intervenir pour les déloger. Une action militante hautement médiatisée depuis que Greta Thunberg, symbole international de la lutte contre le réchauffement climatique, s’est rendue sur place afin d’apporter son soutien aux manifestants.
Ainsi, par deux fois cette semaine, la très médiatique activiste suédoise a été délogée par la Police, en même temps que les jeunes Samis qu’elle est venue aider dans leur lutte.
Les Samis, ce sont des populations autochtones du nord de la Norvège. Et s’ils manifestent ainsi, c’est parce qu’ils dénoncent une violation de leurs droits. L’objet du conflit ? Deux parcs éoliens installés par le gouvernement norvégien sur les terres ancestrales de la tribu, en violation de l’article 27 du pacte international relatif aux droits civils et politiques, adopté en 1966 par l’ONU qui garantit aux peuples autochtones le droit à exercer leurs pratiques culturelles.
Greta is at it again
— ALX 🇺🇸 (@alx) March 1, 2023
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Pour que la transition écologique ne se fasse pas au détriment des droits humains
Ce peuple qu’on retrouve aux abords du cercle polaire Arctique vit de l’élevage de rennes, une pratique rendue impossible par les champs d’éoliennes installées sur leurs terres par le gouvernement Norvégien. « Nous ne pouvons pas mener la transition climatique aux dépens des droits des peuples autochtones » a déclaré sur place Greta Thunberg, affirmant au passage son souhait de poursuivre la lutte auprès des Samis, afin que leurs droits soient reconnus.
Une décision qui peut prêter à confusion puisqu’on est vite tenté de se demander pourquoi la militante suédoise entame un rapport de force vis-à-vis des éoliennes. Mais la logique est cependant louable. Elle veut que la transition écologique soit également une transition solidaire qui se fasse dans le respect de chacun.