Vivre à proximité d’espaces verts fait rajeunir de plus de 2 ans !

Une étude, publiée dans la revue « Science advances » vient de révéler un lien entre le fait de vivre proche de verdure et le vieillissement de nos cellules. En gros, ceux qui vivent proche de parcs et de jardins ont une espérance de vie plus longue de deux ans et demi par rapport aux autres.
  • Alors que plus de la moitié de la population mondiale vit aujourd’hui dans des zones urbaines, ce sera 68 % en 2050. Les espaces verts urbains, les parcs, les toits végétalisés et les jardins communautaires se développent de plus en plus dans nos cités car ils participent à atténuer les pics de chaleur mais aussi à protéger la biodiversité… mais pas que ! Selon une étude publiée en juin dans « Science Advances », ils nous aident aussi à rajeunir. Conclusion de ces recherches : les personnes vivant près d’îlots de verdure sont en moyenne biologiquement plus jeunes que les autres de deux années et demie.

    « Vivre près de verdure peut vous aider à être plus jeune que votre âge véritable », explique Kyeezu Kim à l’AFP. L’auteure principale de l’étude, post-doctorante à la faculté de médecine de l’université Northwestern aux USA, ajoute « Nous pensons que nos découvertes ont des implications importantes pour la planification urbaine en matière d’expansion de l’infrastructure verte, pour promouvoir la santé publique et réduire les disparités en matière de santé ». En effet, les expositions accumulées à des facteurs environnementaux favorables peuvent stimuler « l'hyper ou l'hypométhylation » de l'ADN au fil du temps pour affecter la santé humaine.

    Un lien avait déjà été établi entre l’exposition aux espaces verts et une meilleure santé cardiovasculaire ainsi que des taux de mortalité plus faibles. Les chercheurs estimaient alors que l’activité physique et les interactions sociales liées à la fréquentation des parcs jouaient un rôle dans ce constat. Mais le fait que les espaces verts eux-mêmes ralentissent le vieillissement cellulaire n’était pas, jusqu’à présent, clair.

    Pour leur études, les chercheurs et Kyeezu Kim ont suivi 924 personnes de quatre villes américaines (Birmingham, Chicago, Minneapolis et Oakland) pendant 20 ans, de 1986 à 2006. À l’aide d’images satellite, l’équipe a mesuré la distance entre les adresses des participants et les parcs, et étudié des échantillons sanguins pris à la quinzième puis à la vingtième année de l’étude pour déterminer leur âge biologique. Les chercheurs ont ensuite construit des modèles scientifiques pour évaluer les résultats et pris en compte des variables ayant pu les affecter comme l’éducation, les revenus, le fait de fumer ou non…

    Les bienfaits dépendent de facteurs sociaux

    Ils ont alors constaté que les personnes dont les domiciles étaient entourés de 30 % de verdure dans un rayon de moins de cinq kilomètres étaient en moyenne biologiquement plus jeunes de 2,5 années que celles dont les maisons étaient entourées de 20 % de verdure. Mais les bienfaits ne sont pas les mêmes pour tous. « D’autres facteurs comme le stress, la qualité des espaces verts environnants et autres facteurs sociaux peuvent affecter l’importance des bienfaits provenant des espaces verts en matière d’âge biologique », explique Kyeezu Kim, ajoutant que ces disparités devraient faire l’objet d’autres recherches.

    À titre d’exemple, les parcs situés dans les quartiers défavorisés et utilisés pour des activités illégales risquent d’être moins fréquentés, et donc moins bénéfiques. « Les recherches à venir pourraient examiner le lien entre les espaces verts et des conséquences spécifiques pour la santé », précise la chercheuse. « La manière dont la verdure réduit le vieillissement n’est pas non plus claire, on sait seulement que l’impact existe. »

    Avec AFP.

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