femme attendant le train avec son vélo

Voiture, vélo, métro : mais comment les français vont-ils au travail ?

1% des Marseillais utilisent leur vélo, 70% des Parisiens prennent les transports en commun. Si la voiture reste encore majoritaire dans les zones rurales, les mobilités douces sont de plus en plus utilisées malgré tout.
  • Le trajet domicile-travail, c’est celui que nous faisons le plus souvent. Deux fois par jour, 5 jours par semaine. Quand on parle d’écologie, on dit souvent que le transport est le premier secteur émetteur de CO2 en France parce qu’il représente un tiers de nos émissions annuelles de CO2. 

    Et puisque nos trajets pendulaires, en lien avec le travail sont les trajets que nous effectuons le plus souvent, on s’est posé la question : en France, comment est-ce qu’on va au travail ? 

    En moyenne, pas de surprise, c’est la voiture qui l’emporte. D’après l’INSEE, 74% des français.es se déplacent en voiture sur ces trajets. En même temps rien d’anormal à cela : d’abord, nous n’avons pas tous la possibilité de nous déplacer autrement. Ensuite, le trajet domicile-travail est aussi souvent un trajet domicile-école-travail, et c’est quand même pratique, une voiture, pour transporter des enfants. 

    Mais quand on regarde dans le détail, on se rend compte que la voiture n’est pas toujours le mode de déplacement privilégié sur ces trajets. 

    graphique sur l'utilisation des transports en commun en France

    Utilisation des transports en commun sur les déplacements domicile-travail en France - source : INSEE


    Paris, une ville où l’on n’utilise presque pas la voiture 

    Pour aller au travail, les Parisiens et Parisiennes sont les plus écolos de France et les grands champions des transports en commun, puisque 7 franciliens sur 10 empruntent les métros, RER et Bus de la capitale. Ils ne sont que 11% à se rendre au travail en voiture. 

    Derrière Paris, les deux villes qui utilisent le moins la voiture sur ces trajets, ce sont les villes de Grenoble et de Lyon. Deux villes qui sont en tête dans l’utilisation des mobilités douces. Les deux capitales des Alpes sont ainsi les deux premières villes de France en matière de déplacements piétons. Grenoble est aussi la première ville de France en matière de déplacement à vélo (à égalité avec Strasbourg). Lyon est la seconde ville après Paris en matière d’utilisation des transports en commun (4 lyonnais sur 10 utilisent les transports en commun). 

    À l’inverse, c’est dans le sud du pays que les transports en commun sont le moins utilisés : seulement 9% des trajets à Nîmes par exemple. Les mobilités douces comme la marche et le vélo ne sont pas non plus l’apanage des villes méditerranéennes. Seuls 1% des Marseillais et 2% des Niçois vont au travail en vélo par exemple.

    homme qui fait du vélo à côté d'un tramway

    Des villes à 30km/h pour encourager les mobilités douces

    Grenoble, qui se hisse en tête du classement des villes où l’on se déplace de manière écolo pour aller au travail, est aussi l’une des premières villes de France à avoir mis en place la circulation à 30km/h. Une coïncidence ? 

    Probablement pas. Car des études tendent à prouver que l’abaissement de la vitesse en ville assure aux cyclistes et piétons davantage de sécurité, ce qui favorise la pratique des mobilités douces. Pour certains usagers de la route, la pratique entraîne également un report vers les transports en commun. 

    Une raison qui pousse de nombreuses villes françaises à s’intéresser au sujet : Lille, Nantes, Rennes, Paris et Lyon vont également dans ce sens. Une mesure qui pourrait bientôt devenir la norme. 

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