2022 M07 27
Aujourd’hui, les EHPAD représentent en France la forme d’institution pour personnes âgées la plus répandue. En moyenne, on compte plus de 700 000 personnes âgées d'au moins 60 ans et considérées comme très dépendantes au sein des EHPAD répartis sur le territoire.
Et tandis que l’INSEE table sur un allongement continu de l’espérance de vie d’ici à 2060, la fréquentation des EHPAD devrait croître considérablement dans les années à venir, avec une population française qui sera composée à 35% de plus de 65 ans en 2030.
Mais il faut savoir que l’entrée en institution gériatrique n’est pas la seule solution d’hébergement possible pour les seniors et qu’il existe de nombreuses autres possibilités qui sont parfois moins connues.
Vieillir chez soi
Vieillir chez soi est évidemment l'une des formes les plus répandues. Un sondage IFOP estimait, en 2019, que 85% des françaises et des français aimeraient pouvoir vieillir chez eux. Une solution idéale pour beaucoup mais qui peut s’avérer onéreuse en cas de perte d’autonomie, et c’est une solution qui ne répond pas toujours à la problématique de l’isolement des seniors.
Les résidences en autonomie
C’est d’ailleurs pour répondre à cette question de rompre l’isolement des seniors qu’ont été créés les « foyers logements », qui s’appellent aujourd’hui des résidences en autonomie. Ce sont des résidences d’appartements qui accueillent exclusivement des personnes âgées d’au moins 60 ans, valides et autonomes. C’est une solution à mi-chemin entre le « rester à domicile » et la vie en EHPAD qui est intéressante. Pour aller plus loin, il y a aussi les Petites Unités de Vie, qui sont liées au même schéma.
Les Petites Unités de Vie
Les Petites Unités de vie sont pparues au début des années 1980. Elles permettent aux résidents de disposer d’un logement privatif tout en bénéficiant d’un personnel présent 24h/24 et de locaux parfaitement adaptés aux personnes à mobilité réduite. En outre, des espaces communs sont accessibles à tous les résidants et permettent de tisser du lien social et participent au maintien de l’autonomie.
Les colocations intergénérationnelles
Pour la question du lien social, il existe aussi des colocations intergénérationnelles qui permettent aux personnes âgées d'accueillir à domicile, ou pour un loyer modeste, une personne chez eux. Ce sont généralement des étudiants qui profitent de ce système. C'est une façon d'apporter de la vie et du lien social chez des personnes qui en ont besoin, mais aussi, pour les jeunes, d'apprendre beaucoup au contact des plus ainés.
L’habitat partagé
L’habitat partagé fait également partie des alternatives aux EHPAD. Généralement organisé sous forme de colocation, ce type de logement comprend à la fois des espaces privatifs (chambre, appartement, salle de bains) et des espaces collectifs (salle de séjour, salle à manger, terrasse, jardin). Ici, un groupe d’adultes âgés ou handicapés cohabitent et chacun d’entre eux sous-loue un espace privatif. En parallèle, ils disposent généralement d’une mutualisation des aides médicales et peuvent accueillir leurs proches. C’est un modèle qui pourrait représenter l’avenir du “bien-vieillir”.
L’accueillant familial
Il reste une dernière option pour ceux souhaitant vivre dans un environnement familial, même s’il ne s’agit pas de leur propre famille : l’accueillant familial. C’est une pratique qui consiste à accueillir chez soi des personnes âgées. C’est une prestation rémunérée qui est très encadrée, qui se fait généralement de manière temporaire, à temps partiel ou complet. La personne accueillante doit disposer d’un agrément délivré par les services du département. Ce dernier est accordé pour 5 ans et est renouvelable.