enfant et chien sieste au soleil

À quoi ressembleront nos vacances dans le futur ? Suivez-le guide

Un rapport prospectif du think-tank The Shift Project décrit la manière dont il faudrait organiser nos voyages dans un monde bas-carbone : des vacances plus longues quand on part loin, davantage de train dans de meilleures conditions, des petites voitures électriques comme véhicules d'appoint et des offres touristiques "lentes" et écoresponsable pour mieux profiter : un programme qui fait envie !
  • Pas toujours facile d’être écolo et en même temps de vouloir voyager. Les voyages représentent d’ailleurs la majeure partie de notre empreinte carbone, surtout lorsqu’on part loin, et dès lors qu’on se décide à prendre l’avion. Pourtant, quand ils voyagent, les français prennent la voiture dans 43% des cas, l’avion dans 42% des cas, et le reste (15%) se fait en train. 

    Or, c’est bien l’avion et la voiture qui sont les modes de transport les plus polluants. Pour autant, difficile de partir en Australie ou au Pérou en train. Alors, demain, faudra-t-il que nous disions “adieu” aux longs voyages à l’autre bout du monde pour ne privilégier que des vacances randonnées en Corrèze ? 

    La réponse n’est évidemment pas si binaire. Récemment, le think-tank The Shift Project a d’ailleurs rendu un rapport intitulé “voyager bas-carbone”, un guide pour envisager un tourisme durable à l’horizon 2050. Il dessine les grandes lignes de ce que seront nos vacances dans le futur. 

    « Les voyages de longue distance reposent à 90% sur des modes de transport carbonés (voiture, avion) et émettent 41 MtCO2 par an. »

    homme et femme sur quai de gare

    Davantage de train et beaucoup moins d’avion

    Ce que dit ce rapport, c’est qu’aujourd’hui, 90 % des distances parcourues par les Français pour leurs voyages le sont grâce à des carburants fossiles. L’idée, c’est donc d’inverser cette tendance grâce à deux actions : d’abord, un changement dans les modes de transports, et ensuite, un changement dans la manière dont nous envisageons nos vacances. 

    Sur le premier aspect, plusieurs paramètres sont à prendre en compte. Aujourd’hui, c’est encore l’usage de la voiture qui représente le premier poste d’émission de gaz à effet de serre lors de nos déplacements. La mobilité de demain sera en partie électrique, et c’est donc là-dessus qu’il faudra s’appuyer. 

    En parallèle, les auteurs du rapport estiment qu’il faudra réduire notre usage de l’avion avec notamment une "limitation progressive des vols long-courriers" qui devrait passer par une réduction des créneaux. En d’autres termes, dans le futur, il y aura toujours des avions, mais il y en aura beaucoup moins. 

    Pour les courtes ou moyennes distances, pas de problème puisque cette diminution du trafic aérien devrait être compensée par une augmentation des voyages en train. Le Shift project estime qu’il faudra tripler la part du train et le rendre attractif avec de nouvelles offres, notamment via le développement des trains de nuit, via des wagons disponibles pour emmener ses vélos. 

    L’idée, c’est aussi de développer massivement la location de petites voitures électriques afin d’inciter les gens à prendre le train pour les longues distances tout en pouvant, une fois arrivée à destination, utiliser la voiture pour se rendre dans les endroits isolés. Une logique intéressante… mais qui ne résout pas le problème des vacances à l’autre bout du monde. Pas de panique, car pour les très longues distances, les auteurs du shift ont des idées qui devraient vous plaire

    homme devant montagne

    Des vacances plus longues en prévision ? 

    Si les mobilités douces devraient être au cœur de nos déplacements dans le futur, d’autres changements sont à prévoir dans notre façon de voyager. Les auteurs du rapport insistent évidemment sur le fait que les professionnels du tourisme vont devoir faire des efforts afin de rendre plus désirables les destinations plus proches. 

    En parallèle, il est aussi question de faire la part belle aux voyages lents et aux voyages longs. Car oui, à partir du moment où nous déciderons d’aller au Japon ou en Afrique du Sud, alors il faudra pouvoir lisser l’empreinte carbone de notre voyage en avion grâce à de plus longues vacances… ou même envisager un temps de trajet plus long en envisageant d’autres types de transport (bateau, train). 

    Et pour cette raison, de la même manière que notre rapport au travail a changé avec le télé-travail, notre rapport aux congés pourrait changer avec plus de flexibilité sur les dates de vacances. L’idée, ici, étant de favoriser les vacances “hors-saison” et de permettre aussi à celles et ceux qui le souhaitent de partir moins souvent, mais plus longtemps. Enfin, les destinations touristiques devraient également changer avec davantage d’offres écoresponsables en matière d’hébergement, de nourriture, d’offres de loisirs et d’activités proposées. 

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