Voici Gilbert, le poisson-robot qui veut manger le plastique des rivières

Ce prototype de robot en forme de poisson dépollue les rivières et les cours d’eau en gobant les microplastiques. Petit poisson deviendra grand, dit le proverbe. Petit Gilbert deviendra nombreux, espère-t-on.
  • « Imaginez un robot inspiré d’un animal et qui viendrait en aide à l’environnement. Le gagnant ou la gagnante verra son robot fabriqué ! » C’est l’amusant concours-défi que se sont lancés, durant le printemps 2022, des chercheurs en robotique de l’Université de Surrey (Angleterre). La centaine de plans envoyés du monde entier contenait des projets plus ou moins farfelus : le robot-huître qui filtre l’eau, le robot-écureuil qui plante des fleurs attirant les insectes pollinisateurs, le robot-oiseau qui lutte contre le braconnage d’arbres, le robot-moustique qui transporte des médicaments, etc.

    Eleanor Mackintosh a finalement remporté les suffrages avec son idée de robot-poisson qui avale le plastique des rivières. La bestiole se prénomme Gilbert. Peut-être une référence au titre du film avec Johnny Depp et Leonardo DiCaprio What's Eating Gilbert Grape ?

    Chose promise, chose due : les geeks de Surrey ont élaboré, à l’aide d’une imprimante 3D, un robot de la taille d’un saumon dont les branchies sont constituées d’un maillage capable de retenir les particules de plastique d’au moins 2 millimètres. Tests à l’appui, Gilbert remplit parfaitement sa mission de gobeur de plastique. Quand son ventre est plein, il émet un petit signal. Bonus : il brille dans l’obscurité !

    Gilbert doit toutefois être amélioré. Pour le moment, il est télécommandé en mode filaire, donc limité en rayon d’action. Les chercheurs travaillent à le rendre autonome et à augmenter sa vitesse de nage. Si vous aussi vous voulez votre Gilbert pour nettoyer les cours d’eau, ses plans de fabrication ont été mis à disposition en open source.

    L’idée du robot-poisson avaleur de plastique semble agiter l’esprit des scientifiques puisqu’une équipe de l'université du Sichuan, à Chengdu, a mis au point, l’été dernier, des petits poissons d’1,3 centimètres de long pouvant collecter les microplastiques dans les océans.

    Toutes ces histoires de biomimétique vous fascinent et vous avez des super idées de robots-défenseurs de la nature ? Préparez vos crayons de couleur : une nouvelle édition du Natural Robotics Contest de l’Université de Surrey se tiendra le printemps prochain.

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