Comment le monde du surf se place sur la vague écolo ?

Les surfeuses et surfeurs font partie des premiers témoins de la pollution maritime engendrée par l’activité humaine. Sur certaines plages du monde, ils côtoient quotidiennement, avec tristesse et révolte, les déchets plastique qui imprègnent l'eau et alertent régulièrement sur cette pollution préjudiciable à toutes et tous. 

Par définition, le surf est d'ailleurs un sport qui se pratique au plus proche de la nature. Et à l'heure des préoccupations environnementales, la question se pose de concilier cette pratique avec la préservation de la planète. 

Planches éco-responsables, sensibilisation à la protection des océans, nettoyage des plages : bonne nouvelle, les initiatives ne manquent pas. 

De la planche à la combi, cap sur des équipements durables 

De la planche à la combinaison, le surf est un sport qui, comme d'autres, a besoin de se réinventer des équipements éco-responsables. Aujourd'hui, la grande majorité des planches vendues sur le marché sont fabriquées via des matériaux comme la fibre de verre, le polystyrène ou le polyuréthane. Des produits issus de l'industrie pétrochimique, c'est à dire du pétrole. 

Il en va de même pour les combinaisons constituées de néoprène et majoritairement non recyclables ou encore de la wax, la cire utilisée la plupart des surfeurs, et qui est constituée de paraffine, un autre dérivé du pétrôle. En fait, dans un monde sans pétrole, les équipements de surf n'existeraient pas. Ou peu. Ce qui pousse de nombreuses marques éco-responsables à se réinventer. 

Patagonia et Yulex, par exemple, proposent désormais des combinaisons composées à 60% d’un caoutchouc à naturel issu d’une plante appelée guayule. Certaines marques ont aussi trouvé la solution rendre la Wax plus responsable. GreenFix, notamment, produit des cires biosourcées ainsi que Bio-wax, en utilisant de la cire d’abeille et de la résine de pin des Landes. Le fabricant de planches Notox se sert de fibres de lin à la place de la fibre de verre et, dans son giron, de nombreux fabricants proposent aujourd'hui des planches éco-responsables (mycofoam, nomads, solid surf). 

La plupart des grandes marques qui accompagnent au quotidien la pratique du surf (Volcom, Quicksilver, Patagonia, Vans, Red Bull, etc.) ont également constitué la Sustainable Surf Organisation. Une association à l'origine du label Ecoboard, qui certifie justement le niveau d'écoresponsabilité des planches mises sur le marché. 

Surfrider Foundation, 30 ans d'engagements écologiques

Mais bien avant que les équipementiers du surf s'engagent dans la voie de la durabilité, le monde du surf s'est emparé de la préservation du littoral et des océans il y a déjà 30 ans avec la création de l’association Surfrider Foundation en 1990. 

La fondation intervient sur 3 axes spécifiques qui sont : la réduction des déchets aquatiques, la préservation de la qualité de l’eau et l’aménagement du littoral. À ce jour, elle compte plus de 13 000 adhérents, 2 000 bénévoles et mène des actions de sensibilisation, de mobilisation et des évènements dans 11 pays européens. Dans son giron, de nouvelles associations émergent, comme l'association Cozi Surf en France. 

Une belle manière de conjuguer vague verte et vagues bleues.