2022 M10 4
Chaque année, une personne sur cinq est affectée par un trouble psychique, soit 13 millions de Français. En tête des dépenses de l’Assurance maladie, cette prise en charge représenterait plus de 23 milliards d'euros par an.
Certes, de nouvelles mesures ont été prises afin de mieux considérer la santé mentale des citoyens mais elles ne doivent pas invisibiliser la réalité : 64% des Français ont déjà ressenti un trouble ou une souffrance psychique et le suicide reste, après les accidents de la route, la deuxième cause de mortalité pour la tranche des 10-25 ans.
Et pour répondre à cette problématique, il se développe depuis quelques années des thérapies alternatives parmi lesquelles figure l’équithérapie, qui connaît un véritable engouement depuis les années 2000.
L’équithérapie, mais qu’est ce que c’est ?
Définie comme un “soin psychique médiatisé par le cheval”, l’équithérapie est une pratique médicale destinée à améliorer le bien-être, en particulier la dépression et le burn-out, grâce à un contact prolongé avec le cheval.
Alors, évidemment, il ne suffit pas d’être au contact d’un cheval pour aller mieux. Et ce, même si ce dernier est réputé pour sa proximité avec l’être humain, qui lui vaut d’ailleurs d’être qualifié de « miroir de nos émotions », par la spécialiste Isabelle Claude.
Concrètement, l’équithérapie se traduit par un véritable parcours de soin qui inclut le patient, le thérapeute et le cheval. Et dans cette relation, le cheval agit comme un médiateur, une interface, qui va permettre de faire passer des émotions entre le patient et le thérapeute. C’est un peu comme la thalassothérapie, qui se base sur les bienfaits de l’eau.
Une thérapie qui illustre notre besoin de retour à la nature ?
Accessibles dès l’enfance, et ne requérant pas la pratique de l’équitation, les séances d’équithérapie se déroulent généralement dans le cadre d’un manège mais peuvent aussi se réaliser dans un box ou un pré, en présence d’un thérapeute.
L’idée étant de permettre, grâce à l’intermédiation du cheval, d’améliorer des difficultés comme les angoisses, le retard du langage chez les enfants, le manque de confiance en soi, la dépression, le burn-out ou encore les difficultés de communication. En somme, c’est un peu comme un grand retour à la nature qui rejoint, par de nombreux aspects, d’autres méthodes alternatives comme la sylvothérapie, méthode qui permet de se soigner grâce au contact avec les arbres.