Le saviez-vous ? Le PSG possède des ruches pour sauver les abeilles

Et ce n’est pas un bête produit dérivé : en plus de sauver la biodiversité, les ventes de miel nourrissent des familles démunies.
  • Paris est mazZzique

    Pas besoin de connaître entièrement le périph’, tout le monde sait qu’à la porte de Saint-Cloud se dresse le Parc des Princes, cœur vibrant du foot français et berceau du Paris Saint-Germain. A quelques rues de là, s’étirent les 846 hectares du Bois de Boulogne, ses tilleuls, ses marronniers… Et entre les deux, des milliers d’abeilles font l’aller-retour.

    Pourtant vous ne croiserez pas ces supportrices volantes dans les gradins. Elles vont sur l’ancien terrain d’échauffement. C’est là qu’est installée une dizaine de ruches.

    Dans le détail, c’est une filiale du club rouge et bleu (la SESE, qui gère le stade) qui s’est chargé de cette démarche écolo. Le club parisien a fait appel à Apiterra, des apiculteurs urbains qui entretiennent les ruches, bichonnent les abeilles et récoltent le miel. Une fierté pour l’artisan autant que pour le stade qui s’accordaient dans un communiqué de presse en janvier dernier à trouver que les abeilles sont de « véritables athlètes elles aussi pour la biodiversité ».

    Le Parc des reines

    Cette année, Apiterra a procédé à la première récolte du club. Et voici venir quelque 150 kilos de miel "brut" : non filtré, sans sucre ajouté, mis en pot à froid sans pasteurisation… bref, à l’ancienne. Ce miel des princes est vendu en coffret en exclusivité dans les boutiques PSG de Paris pour la coquette somme de 39,99 €.


    PSG apiculteurs

    Mais les bénéfices ne servent pas à engraisser un émir du carré d’or. Non, ils sont reversés à la Fondation Paris-Saint-Germain qui finance des bonnes actions. Cette année par exemple, la fondation aide des femmes victimes de violences et leurs enfants à partir en vacances en soutenant l'association Du côté des femmes.

    Président des ruches

    On savait que le Parc des Princes était déjà équipé de panneaux solaires, d’un poulailler et d’un potager collaboratif. Le voilà donc transformé en ruches. C’est le président Nasser Al-Khelaïfi qui avait annoncé comment son club allait rejoindre le programme Sport for climate action de l’ONU, déclarant en janvier vouloir « mieux structurer les actions écologiques » pour « relever le défi du changement climatique ».

    Avec 100 millions de fans dans le monde, c’est plus qu’un match amical pour le climat. Ce peut être une passe décisive pour que des grandes entreprises suivent la tendance et déclenchent un mouvement de fond. Après tout, le PSG lui-même n’a fait qu’imiter les Lyonnais.

    Depuis 2016, le Groupama Stadium régale les abeilles avec une douzaine de ruches produisant 250 kilos de miel de fleurs. Mais pas de rivalité ici, tout le monde porte le même maillot. Le match ne sera gagné que si l’on arrive à sensibiliser à l’urgence des enjeux liés à la disparition des abeilles.

    Maillot à rayures

    Comme le résume Apiterra : « Plus de 30% de l’alimentation humaine dépend de la pollinisation réalisée par les abeilles ». Par leur travail de butinage quotidien, les abeilles jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité. Alors même que la monoculture et la bétonisation des sols la menacent, la Terre a d’autant plus besoin de l’aide des abeilles. Pas de chance, leur mortalité est en flèche.

    La faute aux pesticides, aux particules dans l’atmosphère et a plusieurs perturbateurs qui les empêchent de retrouver leur ruche. Leur déclin peut s’avérer fatal pour les écosystèmes. C’est pour les contrer que se développe l’apiculture urbaine, ramenant une collaboration homme-abeilles au centre de nos habitats comme on ramène un ballon dans la surface. Le match n’est pas perdu, mais il a besoin de supporters qui s'engage. Après tout, la devise du club mythique n'est-elle pas "Rêver plus grand" ?