Les digital nomads vont adorer Sojrn, l’Erasmus pour les plus de 30 ans

Avec le télétravail, de nouvelles opportunités s’ouvrent à nous, et notamment celle de pouvoir travailler n’importe où sur terre. C’est là qu’intervient Sorjn, une société américaine qui propose des voyages de 4 semaines dans plusieurs villes du monde entier — Athènes, Barcelone, Mexico, Le Cap, etc — pour découvrir d’autres cultures (beaucoup) en bossant (un peu).
  • S’intéresser à l’histoire de Rome, découvrir les vins de Toscane, prendre soin de son corps à Ubud (Bali, Indonésie) ou apprendre la cuisine locale à Mexico... Quand on parcourt le site de Sojrn, une société de voyage américaine basée à Los Angeles qui propose une fusion entre le télétravail et Erasmus, les thématiques donnent envie de boucler sa valise. Et c’est justement ce que cette entreprise veut : que vous partiez 4 semaines dans l’une des villes proposées pour 1/ travailler à distance et 2/ découvrir la culture locale en prenant le temps et surtout en évitant les circuits touristiques classiques.

    Et c’est un peu comme si vous étiez (encore) étudiant et que vous partiez faire un semestre à l’étranger dans le cadre de vos études. Sauf que là, vous télétravaillez directement sur votre lieu de vacances et profitez du temps libre pour vous adonner aux activités choisies.

    Ouvrir un nouveau chapitre

    Sorjn, qui s’est lancé en avril 2021, propose 8 voyages — aussi appelés « chapitres » — de quatre semaines dans huit endroits différents, avec pour chaque destination une thématique centrale. Par exemple vous pouvez partir apprendre l’espagnol à Medellin (Colombie), découvrir la culture grecque à Athènes, explorer la biodiversité du Cap (Afrique du Sud) ou encore en savoir plus sur les vins de Toscane (Italie).

    Chaque voyageur est accueilli sur place par un hébergeur — souvent une personne qui connaît bien la ville en question — et une autre personne sera en charge de vos activités. Comme il ne s’agit pas uniquement de vacances, Sorjn précise que les lieux d’hébergement sont aussi des endroits où l’on peut télétravailler au calme (Wi-fi, bureau, etc.). L’idée n’est donc pas de tout planifier à l’avance mais de combiner le boulot avec une immersion dans la culture locale, à son rythme.

    Les prix des voyages — qui ne comprennent pas la nourriture, les billets d’avion, les assurances ou encore les frais de Visa par exemple — varient en fonction des destinations et des options sélectionnées. Par exemple pour Medellin, le prix de départ est fixé à 3 699 dollars (3350 euros) pour une chambre partagée dans un appartement. Mexico est à 4 339 dollars (3900 euros environ) et pour Rome, il faudra débourser 5899 dollars (5 340 euros).

    Les packages comprennent aussi des activités en lien avec la thématique du voyage (2 par semaine, 8 au total), des repas en groupe, des sorties au bar ou encore le transport depuis l’aéroport. Les chambres et les appartements sont spacieux, souvent situés dans les centres-villes.

    Les dates des vacances sont fixées à l’avance et chaque « chapitre » accueille entre 15 et 25 personnes. Des activités communes sont aussi au menu pour faciliter les échanges. Toutes les personnes de plus de 21 ans peuvent partir et l’âge moyen se situerait autour de 34 ans. Si au départ, la majorité des voyageurs était des Américains, Sorjn a indiqué que plus de 54 nationalités différentes avaient effectué une demande de réservation sur leur site. 

    Voyage de luxe

    Très clairement, Sorjn vise un public aisé et habitué aux standards du luxe. Il s’adresse avant tout aux digital nomades et aux personnes qui ont la possibilité de quitter leur maison durant un mois sans avoir à se soucier d’autres obligations. La société profite aussi de l’engouement pour le « slow tourism », une pratique qui insiste sur l’idée de prendre son temps quand on voyage et de ralentir la cadence pour mieux profiter. Une pratique qui s’avère aussi plus en phase avec les enjeux écologiques — il est plus pertinent de prendre un avion pour rester un mois sur place que quelques jours.

    Mais Sorjn veut également montrer que l’on peut continuer d’apprendre même quand les études sont terminées, et s’imprégner d’une culture même si l'on a franchi la barre des 30 ans. Une manière aussi de s’éloigner des idées reçues — à cet âge la société vous voit en train de fonder une famille ou d’acheter une maison et non de visiter les vignes en Italie en dégustant un bon vin — tout en voyageant autrement. Enfin... si vous en avez les moyens. 

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