vélo en ville

Paris, Lyon, Marseille : votre ville est-elle à la pointe en matière de lutte contre la pollution de l’air ?

Un collectif de 60 ONG a étudié les pratiques des villes européennes en matière de mobilité. Découvrez les villes françaises et européennes qui sont les plus avancées pour lutter contre la pollution de l'air et promouvoir les mobilités propres.
  • La pollution de l’air est un fléau responsable, chaque année, d’au moins 48 000 décès prématurés en France. D’après l’ONU, elle touche désormais 99% de la population mondiale et presque aucune zone n’est épargnée. Même dans des endroits très isolés, comme certains déserts. Un constat terrible qui n’est pourtant pas une fatalité, car les solutions existent pour réduire drastiquement cette pollution. 

    La première d’entre elles, c’est évidemment la réduction de la pollution en ville. Un sujet qui a son importance car plus de 50% de la population mondiale réside dans des zones urbaines. Et en ville, le premier vecteur de pollution atmosphérique, ce sont les émissions de gaz à effet de serre qui proviennent des transports routiers : voitures, taxis, bus mais aussi scooters et motos. 

    C’est la raison pour laquelle le collectif Clean Cities, qui regroupe plus de 60 ONG européennes, a passé au crible 36 villes européennes pour en savoir davantage sur leurs pratiques pour réduire cette pollution. Et sans surprise, ce sont les villes du Nord de l’Europe qui arrivent en première position. 

    oslo

    Les pays nordiques : des modèles en matière de mobilités douces ? 

    Accroître les mobilités douces (vélos, marche à pied, transports en communs, covoiturage) pour réduire la pollution liée au trafic routier est la grande priorité des villes qui souhaitent améliorer la qualité de l’air. C’est en tout cas ce que nous apprenons de cette étude qui classe notamment 3 villes sur le podium : Oslo (Norvège), Amsterdam (Pays-Bas) et Helsinki (Finlande). 

    3 villes qui sont déjà très réputées pour leurs politiques en la matière. Oslo, la première ville au classement fait partie des villes ayant les plus grands réseaux de pistes cyclables en Europe. Ces dernières années, la municipalité a aussi pris des mesures pour réduire l’usage de la voiture : mise en place de zones à faibles émissions, instauration d’un péage urbain et suppression des places de parkings le long des trottoirs. Des initiatives qu’on retrouve aussi à Amsterdam et Helsinki, qui proposent notamment des infrastructures cyclables importantes pour réduire le trafic automobile.

    En France, la première ville de ce classement est Paris, qui arrive en 5ème position des 36 villes étudiées par cette étude. Une bonne note lui est notamment attribuée pour son réseau de transport en commun et pour la mise en place d’une zone à faibles émissions et l’interdiction, d’ici 2030, des moteurs thermiques au sein de la capitale. Néanmoins, elle obtient une mauvaise note en matière de pistes cyclables. De son côté, Marseille est très mal notée par cette étude et figure en bas du classement. 

    Grenoble

    Grenoble, Strasbourg, Nantes et Rennes : les villes les plus cyclables de France

    En France, la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) réalise également chaque année un panorama des villes les plus cyclables du pays. On y retrouve, en haut du classement, 4 grandes villes : Grenoble, Strasbourg, Nantes et Rennes. Les villes d’Annecy, de Lyon, de Tours, du Havre, d’Angers et de Bordeaux complètent ce top 10.

    La ville de Grenoble, par exemple, dispose d’un Réseau Vélo Express qui compte 44 km de voies larges et séparées de la chaussée. La ville dispose également du plus grand parking à vélo de France (1150 places) pour favoriser l’intermodalité train/vélo. 

    Les villes de Nantes et Strasbourg sont également à la pointe en matière de transports en commun, notamment pour la mise en place d'une tarification solidaire indexée sur les revenus, pour plus de solidarité et d’équité. On peut également citer la ville de Dunkerque, très en pointe en France sur la mise en place des transports en commun gratuits afin d’inciter les habitants à laisser leur voiture au garage. 

    Enfin, pour plus de sécurité sur la chaussée et un meilleur partage des espaces en villes, de nombreuses métropoles mettent en place des limitations de vitesse à 30km/h. C’est le cas de Lille, Rennes, Paris, Nantes, ou encore Montpellier. Plusieurs mairies testent également des rues sans voitures aux abords des écoles. 

    Autant d’initiatives qui se déploient dans nos villes afin d’améliorer la qualité de l’air que nous respirons, mais surtout que nos enfants respirent. Et ça, c’est une bonne nouvelle !

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