2023 M05 17
Inflation, normes sanitaires, volonté de réduire son empreinte carbone… tout concourt à raccourcir nos voyages. Mais pas à réduire vos vacances ! Car effectivement, il est aussi possible de partir moins longtemps et moins loin. Très près même : dans votre département, votre ville, ou votre quartier. Oui oui. Qui ne s’est jamais demandé ce qu’il y avait derrière cette colline que vous croisez chaque matin, si cette rivière continue loin ou à quoi ressemble le paysage quand le soleil se lève ? C’est la même mécanique qui motive toutes ces questions : une curiosité mêlée à une envie de dépasser ses limites.
Jetez-vous à l’eau, lancez-vous des défis, vous ne le regretterez pas. C’est ce qu’on appelle la micro-aventure : le fait de se donner les (petits) moyens de vivre des (grandes) expériences, et regarder le monde avec des yeux d’enfant.
La curiosité est un merveilleux défaut
A la base de ce concept, on trouve un aventurier anglais : Alastair Humphreys, qui a parcouru 74 000 kilomètres en vélo en 4 années seulement, passant de son Yorkshire natal à l’Afrique du Sud, la Russie et la Chine. Mais surtout, il s’est fixé des défis comme traverser la Manche en barque en 2009 ou le Sahara à pied (les 240 kilomètres du marathon des sables en 2008). C’est lui qui popularisera l’idée que tout un chacun peut vivre de grandes choses en changeant radicalement de perspective.
Pour autant, pas besoin de traverser un océan ou grimper une montagne. L’important est d'abandonner sa routine en dépassant une limite personnelle. Qu'elle soit géographique ou mentale : visiter sa ville avant l’aurore, camper dans un jardin ou pédaler jusqu’à la ville d’à côté, cela peut suffire. « Cuisiner sur un feu de camp, dormir à la belle étoile, puis se réveiller en sentant la fumée, un peu ébouriffé peut-être, sauter dans le train et rentrer (...) prêt pour une nouvelle journée de travail », voilà comment l’Anglais décrit cette expérience glissée au milieu de votre quotidien. Des mini-excursions réalisables par des gens normaux.
Courte, locale et accessible
Premier avantage des micro-aventures : ça ne prend pas longtemps. Donc il est possible de se dépayser en une demi-journée, voire en une heure. Seule contrainte, se forcer à maximiser le temps en extérieur. Traverser une rivière vaut mieux qu’une journée au musée. C’est donc l’occasion d’opter pour les mobilités douces ! Skateboard, vélo ou paddle, l’important c’est de voyager à votre rythme, par vos moyens et en profitant du paysage.
Deuxième avantage : la micro-aventure ne nécessite presque rien. Vous possédez sans doute déjà l’essentiel : un sac à dos, de quoi boire, un duvet pour dormir au chaud sous les étoiles… Ajoutez un imper pour la pluie, de bonnes chaussures, des provisions et le tour est joué.
Maintenant regardez bien : pas de frais de transport, pas de location d’hébergement, et presque pas de matériel… Faites l’addition, vous verrez que cela revient presque à des vacances gratuites. Pourtant, c’est bon pour la santé.
Le plein de souvenirs dans un recoin de la tête
Partir moins longtemps ne veut pas dire que vous n’aurez pas le temps de ressentir la différence. Au contraire, puisque votre but est d’oser faire un truc nouveau, vous en tirerez un net dépaysement et une satisfaction d’avoir surpassé une limite personnelle.
La micro-aventure n’est donc ni une lubie ni une invention marketing : le secteur embrasse la tendance et les professionnels rivalisent d’imagination. Allez fureter sur le site de Helloways (des randonnées 100% accessibles sans voiture), de Chilowé (séjours en pleine nature et en petits groupes) ou de 2 Jours Pour Vivre (« réenchanter les week-ends » plutôt que d'attendre les vacances pour partir en voyage)… D’ailleurs une étude du site de Expedia rapportait il y a quelques semaines que 7 Français sur 10 manquent de vraies vacances. Il est temps de vous offrir ce séjour de rêve en forêt en VTT.
"À moins de 50 km d'une grande ville, on peut trouver moyen de se dépayser même sans prendre sa voiture."
— Brut nature FR (@brutnaturefr) September 3, 2022
Brut nature a suivi Clément de @Hellowaysfr en forêt de Fontainebleau. pic.twitter.com/DdyJp1XRtY