Banaliser la diversité au cinéma, le projet de Laurence Lascary, productrice

Productrice, co-présidente du collectif 50/50, fondatrice de l'association "Dans mon hall", Laurence Lascary est une créatrice d'entreprise engagée. Rencontre avec notre Éclaireuse de la semaine !
  • En 2008, Laurence Lascary crée sa société de production "De l'autre côté du périph'". Par son nom explicite, la productrice souhaite montrer autre chose, amener un regard différent, banaliser la diversité pour que ça ne soit plus un sujet. En 2017, elle produit "L'Ascension" avec Ahmed Sylla qui a connu un énorme succès.

    Sa prochaine production "Partir ?" de Mary-Noël Niba devait sortir fin 2020 mais sa date n'a cesse d'être repoussée compte tenu du contexte sanitaire. Le documentaire traite la question de la migration mais d'un point de vue africain. Pourquoi ces personnes ont-elles voulu partir pour rejoindre l'Europe, souvent au péril de leur vie ? On y fait la rencontre de Stéphane, Léo, Boye Gaye et Cheikh, rentrés au pays après plusieurs années d’exil. Ils sortent de leur silence et racontent pour la première fois leur voyage ainsi que les raisons de leur retour.

    Laurence Lascary ne s'arrête pas là. Elle est également co-présidente du collectif 50/50. Dans un monde post-MeToo, le collectif , créé en 2018 par des réalisatrices, productrices et distributrices, oeuvre à la parité, l’égalité et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel. Le collectif a mis en place plusieurs actions dont un Livre Blanc (Guide pour la prévention et la lutte contre le harcèlement sexuel et les violences sexistes et sexuelles dans l'audiovisuel et le cinéma) et la bible 50/50, un annuaire de professionnel.le.s accessible à tou.te.s qui a pour vocation de rendre visible des profils qui ne le sont pas assez "Pour féminiser les professions masculines, masculiniser les professions féminines, et pour favoriser des équipes techniques et artistiques représentatives de l’ensemble du tissu culturel, ethnique et social français.".

    Laurence Lascary a également trouvé le temps de lancer "Dans mon hall", en 2013, qui met en valeur les quartiers populaires et ses habitants en les faisant participer à la création de courts métrages inspirés de leur vie quotidienne, avec réalisateur reconnu. Le projet permet de découvrir tous les métiers du cinéma, en tant qu’acteur ou membre de l’équipe technique. "En les impliquant dans la conception de ces films, cela leur permet de reprendre la maîtrise de leur image et leur donne la possiblité de déconstruire les stéréotypes que l'on retrouve habituellement.".

    Une éclaireuse hyperactive qui n'a pas fini de nous éclairer ! 

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