2021 M01 20
Si vous aviez déjà l’habitude de faire vos courses en faisant attention au Nutri-Score, vous allez adorer l'Éco-Score ! Ce nouvel outil, lancé au début du mois de janvier par un collectif de startups et d’acteurs de l’alimentation (Yuka, Marmiton, FoodChéri), s’appuie ainsi sur l’une des propositions de la Convention Citoyenne sur le Climat pour nous aider à consommer plus responsable au quotidien.
En effet, plus on aiguise sa conscience écologique et plus on se rend compte à quel point il est parfois difficile de faire des choix parfaitement éclairés lorsqu’on fait ses courses. Ces dernières années, des applications comme Yuka sont venues à notre rescousse pour nous aider à manger sain. Ensuite, le Nutri-Score a commencé à se généraliser sur certains produits.
Mais des légumes importés du Brésil auront toujours un bon score via ces indicateurs, alors qu'ils ont un bilan environnemental très mauvais. C’était d’ailleurs l'une des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), de créer un "score carbone" des produits de consommation. Voilà qui est désormais chose faite.
Orienter les consommateurs vers une alimentation écoresponsable
Cet éco-score est désormais affiché sur les plats à emporter de Foodcheri, les recettes proposées par Marmiton, sur les 2 500 références alimentaires de La Fourche ou encore sur les 240 000 produits issus de la base de données collaborative Open Food Facts, qu’on retrouve également sur les applications stars Yuka et Scanup.
Mais ça n’est pas tout, ainsi que le précise le porte-parole de ce petit groupe de startups activistes pour alimentation écoresponsable. “Il vise aussi au changement, en poussant les fabricants et vendeurs à plus de transparence” annonce ainsi Shafik Asal, porte-parole du collectif et cofondateur du cabinet de conseil Eco2 initiative et d’Etiquettable, une autre application mobile pour consomm’acteurs. "La méthode ne se focalise pas seulement sur la phase de production, mais prend en compte toutes les étapes par lesquelles passe un produit, de la fourche à la fourchette"
« Nous prenons en compte les labels, la provenance des produits, la politique environnementale du pays producteur, un critère "espèce menacée", un autre encore sur la recyclabilité de l’emballage, ou encore la saisonnalité des ingrédients »
Shafik Asal, porte-parole du collectif pour l'Éco-Score
Recréer de la confiance entre les marques et les consommateurs
Si les applications de foodscaning telles que Yuka et ScanUp sont en plein boom depuis quelques années, c’est aussi qu’elles permettent de recréer un lien de confiance brisé entre les marques et les consommateurs. Un objectif également poursuivi avec l'éco-score pour rétablir une certaine part de vérité afin d'éviter le greenwashing des marques.
Pour le moment, ce scoring est lancé par une dizaine de startups de la Foodtech et aucune “grande marque” n’est encore adossée au projet. En revanche, le succès de cette étiquette pourrait tout à fait pousser davantage de structures à s’y intéresser, voire être généralisée par les pouvoirs publics. C'est en tout cas l'objectif visé par le collectif.