2021 M12 23
Greenpeace estime que chaque minute, l’équivalent d’un camion poubelle de plastique est déversé dans l’océan. Ces dix dernières années dans le monde, l’industrie a produit plus de plastique que durant les 100 années précédentes. Soit en moyenne 300 millions de tonnes de plastique par an dont près de 13 millions de tonnes finissent déversées dans nos océans. Pour lutter contre ce fléau il faut responsabiliser et convaincre les citoyens de consommer de manière plus écoresponsable mais également commencer à récupérer tous les déchets qui dérivent dans les mers du globe. Aujourd'hui, de nombreuses initiatives voient le jour comme celle des chercheurs de l’Université de Prague qui ont mis au point des micro-robots capables d’accélérer la décomposition des polymères.
Capable de se mouvoir de manière autonome en se propulsant grâce à la lumière du soleil, ces petits engins technologiques ne possèdent ni moteur, ni hélice. Ils peuvent dévorer différents types de polymères qui mettent jusqu’à 1 000 ans avant de disparaître. Pour le moment, les expérimentations tchèques montrent que le PLA, un plastique d’origine végétale, est partiellement détruit en sept jours et qu’il pourrait même être tout à fait décomposé dans des délais assez courts. Dernier problème à régler : l’équipe menée par le Docteur Martin Pumera souhaiterait que les robots s’autodétruisent facilement pour ne pas ajouter une nouvelle forme de pollution en essayant d’en supprimer une autre. Leurs travaux ont été présentés dans la revue scientifique Applied Materials and Interfaces.
Des robots vivants auto-guérisseurs
D’autres équipes de recherche se penchent sur le potentiel des robots microscopiques. Le secteur de la santé s’y intéresse de près. En janvier 2020, des chercheurs américains ont présenté leurs robots dits « vivants », de moins d’un millimètre, élaborés à partir de cellules souches de grenouilles. Ils sont capables de se déplacer et de s’organiser en autonomie. Les chercheurs estiment qu’ils pourraient permettre de transporter des médicaments directement dans le corps humain, déboucher des artères, ou encore nettoyer, eux aussi, les micro-plastiques qui polluent également nos organes. Reste à régler les questions éthiques que soulèvent la production de ces bio-objets, ni tout à fait vivants ni tout à fait inertes.