2023 M12 13
Clément Chapel, fondateur de l’association Ploggathon qui se définit comme une association sportive et artistique pour la préservation du monde vivant, a donc couru 24 heures sans s'arrêter autour de Saint-Clément de Rivière dans l'Hérault. Et à chaque heure écoulée, son équipe a planté une essence d'arbre différente. Au-delà du défi sportif, l’objectif du “24 heures de l’arbre” était d’alerter sur le réchauffement climatique et son impact sur la biodiversité.
Parti le samedi 25 novembre à 9h avec Pierre-Frédéric Le Carrer qui le suivait à vélo, le jardinier de 31 ans et son acolyte ont été finalement rejoints et accompagnés dans leur défi par plusieurs locaux, venus partager quelques kilomètres afin de les soutenir, eux et cette noble cause.
En parallèle de la performance, l’équipe de l'association préparait la journée du dimanche - appelée la journée de plantations, avec des d'animations pédagogiques et des spectacles vivants tout au long de la journée. Le public avait rendez-vous à 8h le dimanche pour la dernière heure de course, lors de laquelle les participants ont pu accompagner Clément et Pierre-Frédéric sur une boucle qui aura fait découvrir les arbres plantés depuis la veille.
Au final, 127 km ont été parcourus par le duo pendant ces 24 heures et 32 arbres - son équipe a donc arrondi un peu au-dessus - ont été plantés, notamment des arbres fruitiers comme des pommiers, abricotiers ou pêchers. "La diversité est la clé du succès pour le vivant. En variant les essences d'arbres, les habitants du territoire pourront profiter d'une stratégie fruitière menant à une certaine résilience alimentaire", déclarait le sportif à France Bleu Hérault.
Car oui, au-delà de l’exploit sportif, l'objectif était bien de sensibiliser sur l’impact déjà criant du réchauffement climatique sur les essences d'arbres, notamment perturbées par des printemps en avance et des gels tardifs. Ces dernières années, le changement climatique se fait durement ressentir dans certaines régions par des anomalies fortes de températures mettant la nature à très rude épreuve. Les gels tardifs ont eu pour conséquence de détruire tout ou une partie des des récoltes qui avaient commencé leur croissance à cause de fins d’hiver beaucoup trop doux et de températures printanières dès février.