2023 M02 7
Votre culotte a perdu ses couleurs ? Votre slip baille ? Plantez-les. Oui oui, dans la terre. En 90 jours ils seront entièrement désagrégés. Enfin, c’est ce qui se passera uniquement si vous avez opté pour les vêtements confectionnés par la marque Kent. Car hélas, le plus souvent, nos petites dentelles sont confectionnées en matériaux synthétiques.
Nylon, acrylique, polyester… tous ces fibres sont fabriquées en synthétisant des hydrocarbures, ce qui participe à entretenir le marché d’un carburant fossile. C’est en en prenant conscience qu’elle portait un baril de pétrole, que Canadienne Stacy Grace a eu l’idée de créer « une ligne de sous-vêtements 100 % biologiques, végétaliens et compostables conçus avec soin ».
Les slips se mettent au naturisme
En particulier, la marque Kent a jeté son dévolu sur le coton Pima, produit en agriculture biologique contrôlée. Sa fibre est plus longue que l’Upland (coton états-unien le plus usité dans le monde) ce qui lui permet d’être plus doux et plus résistant dans le temps, allongeant la durée de vie des vêtements.
Bien que la griffe soit installée à Los Angeles, ce coton est cultivé au Pérou, sans ajout du moindre produit chimique, ni engrais ni pesticide, et récolté à la main pour éviter l’impact de machines sur l’environnement. Comme ça, on n’abîme pas la Terre en récoltant le Pima, et on lui rend les fibres à la fin.
Kent a lancé des collection de slips, boxers et culottes, mais aussi de T-shirts, et débardeurs crop-top et des tote bags. Des vêtements simples et sobres du quotidien et voués à entrer dans n’importe quelle garde-robe pour assainir au plus vite l’empreinte carbone d’un secteur qui fait tâche.
Habits propres, monde sale
Avec ses vêtements bio-dégradables à prix abordables (la gamme commence à 20 € environ), Kent s’attaque à deux défauts du prêt à porter aujourd’hui. La première, une fabrication impactante pour l’environnement parce qu’elle emploie des fibres plastiques énergivores.
On estime en effet que 85 % des textiles contiennent des fibres faites à partir de dérivés du pétrole. Une partie s’érode à chaque lavage, libérant des particules irrécupérables dans les eaux et qui finiront dans l’océan...
La seconde, une masse de déchet grandissante et impossible à recycler. Rien qu’aux États-Unis, le secteur des sous-vêtements génère près de 5000 tonnes de déchets… par jour. Les incinérateurs étouffent puisque même pas 15 % sont revalorisés. Alors ne vous plantez plus : abandonnez le synthétique et plantez plutôt votre lingerie et récolter quelques (tonnes) de légumes.