Quelques gestes simples pour une pratique durable et écologique du sport

Les médecins nous le répètent depuis plusieurs décennies : le sport, c’est bon pour la santé ! Le revers de la médaille, c’est que, longtemps, sa pratique ne s’est pas beaucoup préoccupée de celle de notre mère, la Terre. Alors il est temps de prendre quelques résolutions pour que notre activité physique soit plus soigneuse de l’environnement.
  • Faire du sport en respectant la planète, c’est tout à fait possible. D’ailleurs, les derniers Jeux Olympiques à Tokyo se sont voulus exemplaires dans la gestion des déchets. Plus généralement, le monde du sport s’engage de plus en plus pour les grands événements dans le développement durable. A notre petite échelle, on peut aussi tendre vers des activités physiques durables en appliquant quelques règles simples. 

    Réduire drastiquement ses déchets

    La pratique d’une activité physique intense provoque une grande dépense énergétique. Le sportif a donc souvent besoin de boire et de s’alimenter pour reprendre des forces, pendant ou après l’effort. Hélas, les bouteilles plastiques et les emballages de barres aux céréales ou autres gels énergétiques finissent souvent dans la nature. Alors pour en finir avec ces déchets qui dégradent l’environnement, utilisez des gobelets pliables ou des gourdes réutilisables et acheter du vrac pour le solide. Vous pourrez le mettre dans un petit pochon réutilisable, lui aussi. D’ailleurs, les organisateurs d’événements sportifs sont de plus en plus nombreux à exiger de vous à l’inscription ce comportement vertueux. Et si vraiment, vous ne pouvez pas vous passer des portions de céréales industrielles, gardez les emballages jusqu’à ce que vous puissiez les jeter dans une poubelle adéquate.

    Rationaliser ses déplacements

    Selon l'ADEME, plus de 80 % des émissions de gaz à effet de serre imputées à une manifestation sportive sont dues aux transports des personnes. Alors, au lieu de vous ruer dans votre véhicule, regardez plutôt si vous ne pouvez pas vous rendre sur votre site d’entraînement ou de compétition à pied, en trottinette ou à bicyclette. Vous ferez d’une pierre deux coups : vous réduirez votre impact carbone et vous aurez fait un bon échauffement. Pour les déplacements plus longs pour lesquels la mobilité douce n’est pas envisageable, privilégiez les transports collectifs ou le covoiturage.

    Vive les équipements responsables ou d’occasion

    A moins de pratiquer la lutte gréco-romaine comme à l’époque, vous aurez vraisemblablement besoin d’accessoires pour vous adonner à votre activité sportive favorite. Et bon nombre de ces équipements comme les raquettes, les cônes, les haies, les tapis de sol, les cordes à sauter, les balles etc. contiennent du plastique. Beurk ! De plus, ils ont souvent été fabriqués à l’autre bout de la planète, ce qui implique un bilan carbone important pour arriver jusqu’à vous. Pour circonscrire vos dépenses et votre impact environnemental, lorgnez donc du côté de l’occasion ou même du prêt auprès des clubs de sport. Promis : des équipements de seconde main n’altèreront en rien vos performances.

    Stop aux tenues sportives synthétiques

    Les vêtements synthétiques dits techniques ont la côte auprès des sportifs. Ils sont légers, respirants et ils sèchent en un coup de vent ou presque. Problème : dérivés du pétrole, les microplastiques qui les composent sont responsables de la pollution maritime. Selon l'ADEME, 500 000 tonnes de microparticules sont ainsi relâchées chaque année dans l’océan soit l’équivalent de plus de 50 milliards de bouteilles en plastique. À la place de ces textiles, revenez donc aux matières naturelles comme le coton. Certes, un T-shirt en coton sèche moins vite et nécessite un petit coup de fer avant de l’enfiler mais il fait du bien à la planète...et encore plus quand il est issu d’une filière bio, éthique et responsable. Et si les organisateurs d’événements sportifs nous entendent…Qu’ils cessent de distribuer des casquettes et des maillots synthétiques aux participants !

    Pratiquer un sport écolo

    Au risque de déplaire à quelques lecteurs mais il est évident que certains sports sont plus polluants que d’autres. Est-il vraiment nécessaire de développer ? Imaginez le nombre de litres d’eau nécessaire à l'entretien d’un golf : entre 3000 et 4000 m3 par hectare et par an. Et que dire des sports mécaniques…À l'inverse, il existe de nombreux sports « nature » qui nécessitent peu d’équipements et n’ont besoin d’aucune infrastructure. Si vous pratiquez le trail, la randonnée, la nage en eaux vives, le surf etc. la planète vous dira merci.

    Enfin, après la douche -pas plus longue que le temps d’une chanson, recommande l’ADEME- n’oubliez pas d’éteindre les lumières.

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