2022 M01 10
En France, le gaspillage alimentaire représente 10 millions de tonnes de nourriture jetées par an. Toutes les étapes de la chaîne alimentaire sont concernées (production, transformation, distribution et consommation). Pour lutter contre ce fléau, le pays s’est engagé avec le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire à réduire de moitié ce gaspillage d’ici 2025.
Le don d’invendus est une solution efficace, mais problème : moins de 10% est réellement redistribué par les associations d’aide alimentaire ! En effet, les principales (Banques Alimentaires, Restos du Cœur, Croix-Rouge Française et Secours Populaire Français) sont régulièrement obligées de les refuser par manque de moyens logistiques (véhicules de transport, zones de stockage) et humains (bénévoles). Résultat : les surplus des agriculteurs et des producteurs sont malheureusement le plus souvent jetés.
Heureusement les bonnes idées arrivent parfois à changer la donne. L’idée de Julie Hermet et Faustine Bochu est simple : aller à la rencontre des producteurs de fruits et légumes pour récupérer leurs invendus et les transformer, sur place, en délicieuses recettes. Une idée que l’association « L'économe » développe depuis 2017, mais qui a pris une autre dimension en 2020 avec l’achat du camion-conserverie : "Si les fruits et légumes ne viennent pas à nous, nous irons jusqu’à eux !"
Depuis, les deux amies (rejointes par 12 bénévoles désormais) sillonnent le département du Var, pour en finir avec le gaspillage des fruits et légumes moches, difformes, au calibre trop grand ou trop petit. Elles récoltent des dizaines d’invendus auprès des marchés et des agriculteurs dans un but précis : leur offrir une seconde vie. Ainsi, poires, pommes, Kiwis, tomates, courgettes, poireaux ou encore aubergine ne finissent plus à la poubelle.
La conserverie est un laboratoire de cuisine mobile dans un camion, il contient tous les équipements spécifiques à la stérilisation, la transformation et la mise en conserve des aliments.
Aujourd’hui, l’association a élargi son champ d’action. En effet, en plus de la collecte et de la transformation, elle commercialise aussi des bocaux fabriqués en circuits courts par des épiceries partenaires, elle vend des ateliers de fabrication de conserves au public. Et propose des buffets traiteur anti-gaspillage & zéro déchets mais également des animations de sensibilisation au gaspillage alimentaire et à l'alimentation durable.
Et Julie et Faustine ont de la suite dans les idées, dans les années à venir, elles aimeraient passer le flambeau et aider des porteurs de projet à développer leurs propres conserveries mobiles pour lutter contre le gaspillage alimentaire partout en France. Encore une bonne idée !