5 aliments super pour la santé et pour l'environnement

Aujourd’hui, il est nécessaire de réfléchir à ce qu’on met dans nos assiettes, mais aussi à l’impact des aliments que l’on mange. Voici cinq « super aliments » aussi bons pour vous que pour la planète.
Les Éclaireurs

2023 M10 4

    • Lorsqu’on mange un hot-dog, on perd 36 minutes de vie mais une poignée de 30 grammes de noix « donne » 25 minutes supplémentaires, que pouvons-nous en déduire ? Oui la junkfood est mauvaise pour la santé. Mais surtout, certains aliments sont des mines d’or nutritives qui nourrissent vraiment votre corps au lieu de lui faire du mal.

    En 2021, des chercheurs de l’Université du Michigan ont publié une vaste étude sur l’impact de 5853 aliments, aussi bien sur la santé que sur l’environnement. Pour noter les aliments, les chercheurs ont comparé les indices de santé avec des facteurs environnementaux, comme l’empreinte carbone, la consommation d’eau et les effets de la pollution atmosphérique sur la santé humaine, afin de pouvoir affirmer s’ils sont à la fois bons pour le corps et pour la planète. Sans grande surprise, les bons points ont été distribués aux céréales complètes, aux fruits, aux légumes, aux noix et aux légumineuses. Les points négatifs à la viande de bœuf et aux produits transformés. Pour aller plus loin, voici 5 aliments vraiment super sous toutes les coutures. 

    Les algues

    Au Japon, en Chine, en Indonésie ou encore en Corée du Sud, les algues font partie des aliments traditionnels depuis des milliers d’années. En France, on en voit de plus en plus, dans les assiettes des chefs ou même en grande surface. Les algues, avec une faible teneur en carbone, sont encore peu utilisées et consommées en Hexagone. Mais les choses bougent : les Français se rendent petit à petit compte que ces végétaux possèdent des pouvoirs magiques. Les algues permettent de réguler le taux de cholestérol et de lutter contre les carences en fer. Elles sont pauvres en calories et surtout riches en fer, en protéines (surtout les algues rouges), en magnésium et en vitamines. Enfin, elles permettent de lutter contre les maladies cardiovasculaires et renforcent le système immunitaire. 

    Ceci étant dit, et si les algues seront essentielles pour nourrir toute la population grandissante sur terre, il y a un léger problème : leur digestibilité. « Les algues contiennent en effet des facteurs anti-nutritionnels qui limitent leur digestibilité : ce sont essentiellement des fibres alimentaires », explique Joël Fleurance, professeur spécialisé dans les algues, lors d’une interview. « Si ce problème était résolu, les algues pourraient devenir une source importante de protéines et, comme les insectes ou les légumineuses, une alternative à l’élevage de bovins très gourmand en espace et en eau douce », écrit cependant The Conversation.

    Le moringa

    On l’appelle l’arbre miracle. Pourtant le moringa, originaire d’Asie du Sud et d’Afrique (par exemple au Ghana), n’est pas très connu en France — malgré les miracles, donc. Quelles sont ses qualités, au moringa ? Déjà, rien ne se perd dans cet arbre. Des racines à l’écorce en passant par les graines et les feuilles, tout se transforme, que ce soit en produits cosmétiques (graines) ou en engrais organiques. L'arbre est aussi réputé pour être anti-bactérien et anti-inflammatoire. Les feuilles, qui sont pleines de nutriments, possèdent des composés antioxydants. Et enfin, l’arbre résiste à la sécheresse et pousse bien dans un climat aride. Okay, mais comment manger du moringa ? La solution la plus simple est la poudre que l’on obtient en broyant les feuilles. Avec sa densité nutritionnelle élevée, elle fait partie des super-aliments à ajouter dans des smoothies, des currys ou des sauces. 

    Le chou kale

    C’est devenu un classique des salades dans les menus des restaurants branchés. Le chou kale, ou chou frisé en français, appartient à la famille des brassicacées. On compte une cinquantaine de variétés différentes — mais toutes ne sont pas comestibles.

    Le chou kale est riche en protéines, en minéraux, en oméga 3, en fer et en fibres. Il est aussi composé d’une grande quantité de bêta-carotènes, des antioxydants qui préviennent de la dégénérescence maculaire — une dégradation de la rétine qui peut mener à la perte de la vision centrale. « Il est aussi très alcalinisant, ce qui permet de réguler le taux d’acidité dans le corps et d’éviter les coups de fatigue », explique au Monde Déborah Ohana, diététicienne nutritionniste, dans cet article. Enfin, le chou kale demande peu de manipulation, à peine plus d’entretien et peu d’espace. Que demander de plus ?

    Le fonio

    Cette céréale, cultivée en Afrique depuis la nuit des temps (Mali, Togo, Guinée, Bénin, Burkina Faso, etc.) est en train de s’imposer partout dans le monde. Le fonio possède un tas de qualité : il est sans gluten, il a un indice glycémique faible, il est riche en fer et en magnésium, il aide à réguler le transit et il est une source de vitamine (notamment la thiamine ou encore la riboflavine). Comme l’écrit la BBC, « le fonio qui se cultive sur des terres sablonneuses ou caillouteuses et résiste à la sécheresse et à la forte pluviométrie. » Avec son léger goût de noisette, cette céréale peut s’utiliser dans plusieurs recettes, comme les salades et les gâteaux, pour réaliser des bouclettes ou même bouillie façon porridge.

    Les champignons

    Selon le WWF, le fonds mondial pour la nature, il y a quelque chose de fascinant avec les champignons : « ils peuvent pousser là où beaucoup d'autres aliments ne le pourraient pas ». Mais ils possèdent une autre qualité. D'après l’organisation américaine de producteurs de champignons, le Mushroom Council, leur production nécessite beaucoup moins d’eau que d’autres cultures agricoles avec un taux de CO2 relativement bas. D’après l’organisation, la production de 1 kilo de champignons de Paris ne nécessite que 15 litres d’eau — il faut par exemple plus de 500 litres d’eau pour produire 1 kilo de blé ou de pomme de terre en zone tempérée. 

    Au-delà de l’aspect écologique, les champignons sont une source de vitamine D, de protéines (plus que les légumes frais) et certaines fibres permettent de réduire le « mauvais » cholestérol tout en ayant une action probiotique. Et comme un champignon est composé principalement d’eau, sa valeur calorique est extrêmement faible.

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