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En 2007, l’Université de Surrey (Royaume-Uni) classait dans une étude les alcools en fonction de leur impact sur l’environnement. À l’approche des fêtes de fin d’année - et des excès qu’elles représentent - nous aussi, on a décidé de vous faire la liste des alcools selon leur impact environnemental. De quoi tchiner sans trop culpabiliser au Nouvel An.
Gin, vodka et téquila : les mauvais élèves
Le gin et la vodka sont parmi les alcools les plus polluants. La culture des céréales qui servent à les fabriquer est très (trop) gourmande en eau. Le processus de distillation est en plus très énergivore. Pour limiter la casse, on choisit nos gins et vodkas produits en France. Même usage excessif d'eau pour faire pousser l'agave qui sert à fabriquer la téquila. Mais le pire avec la production de cet alcool, c'est la pollution des sols... En effet, pour chaque litre de téquila, les distilleries rejettent dix litres de déchets chauds liquides - qui détruisent tout - et 5 à 6 kilos de déchets divers.
Le Mexique est le plus gros producteur de téquila,
et les États-Unis sont les plus gros consommateurs.
Le rhum et le whisky, peut mieux faire...
Saviez-vous qu'il faut entre 40 et 100 litres d’eau pour fabriquer 1 litre de whisky ? Quant à la culture de canne à sucre, ingrédient de base du rhum, ses producteurs abusent souvent des pesticides. Elle consomme également beaucoup d'eau. Mais depuis quelque temps, les gros distillateurs de rhum entament leur transition économique. La marque Diplomatico, par exemple, affirme sur son site :
« Notre distillerie est autosuffisante à 80 % en énergie propre et, ces dernières années, nous avons pu réduire de moitié notre consommation d’eau pour la production. »
Les élèves les moins mauvais sont du côté des alcools légers. Le vin, par exemple, pollue bien moins que les alcools forts… À condition qu'ils soient naturels ! Les vignobles non bios sont responsables d’une grande partie de la pollution des sols et des eaux en France, notamment à cause de l'usage massif de pesticides et de fongicides. Au total, les chercheurs estiment qu'un verre de vin représente 200 grammes de CO2 en plus dans l'atmosphère. C'est autant de pollution qu'un trajet de 2 kilomètres en voiture !
La bière ne fait pas beaucoup mieux. D'après le quotidien britannique, The Guardian, une pinte de bière locale achetée sans intermédiaire représente 300 grammes de CO2 en plus dans l'atmosphère.
Et si on misait sur le sans alcool ?
En France, le cidre est l'alcool le plus green. La fermentation naturelle des pommes est moins gourmande en énergie que la distillation. Si vous l'achetez bio, votre cidre sera en plus inoffensif pour les sols. Mais le mieux reste encore d'arrêter l'alcool… Ce qui n'implique pas forcément d'avoir à dire adieu à son demi en terrasse, à son cocktail préféré ou à la coupe de champagne d'anniversaire.
Hé oui, les vins et spiritueux sans alcool ont la cote en France ! D'ailleurs, Le Paon qui Boit, la première cave de vins non alcoolisés de Paris, a ouvert cette année, dans le 19e. Bière blonde sans gluten ou IPA. Pétillant made in France et bio. Le spritz de Nozeco vegan et made in France... Les produits qu'on trouve sur l'étagère de cette cave pas comme les autres sont étrangement familiers. Et pour celles et ceux qui se demandent : non, le vin sans alcool n'est pas du jus de raisin.
Niveau goût, on vous laisse juger par vous-même de ce que ces boissons désalcoolisées ou sans alcool valent… Une chose est sûre, avec elle, les gueules de bois sont BEAUCOUP plus faciles à gérer.