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Quelles solutions pour des alcools qui respectent la planète ?

Cultures de céréales gourmandes en eau, utilisation abusive de pesticides, procédés de distillation très énergivore : le secteur des vins et spiritueux est en réalité bien plus néfaste pour l'environnement qu'on ne le pense. Tour d'horizon des pistes pour des alcools écolos.
  • La France, ça n’est pas un mystère, est un pays de bons vivants, de joyeux lurons et de savants buveurs. La faute, aussi, à un territoire riche qui nous offre une abondance de belles boissons : le vin et le champagne, évidemment, mais aussi le cidre, la bière dans le Nord du pays ou encore quelques spiritueux que le monde nous envie, comme le cognac, l’armagnac ou encore le pastis. 

    Pour des raisons de santé publique - l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et il faut boire avec modération - la consommation d’alcool a largement baissé en France depuis les années 1960 mais chaque français consomme toujours, en moyenne, 30 litres de vin, 30 litres de bière et 5 litres d’alcool fort chaque année. 

    consommation alcool france

    Pourtant, la consommation d’alcool n’échappe pas au dérèglement du climat. En France, les vignerons souffrent beaucoup de la météo (périodes de gel au printemps, canicules) tant et si bien que les productions en pâtissent et que les dates de vendange sont de plus en plus précoces et que les vins sont de plus en plus forts. 

    Par ailleurs, entre la culture, la distillation, le transport et la distribution : l’empreinte environnementale des boissons alcoolisées est loin d’être neutre. C’est particulièrement le cas des alcools forts qui sont, de loin, les alcools les plus polluants. 

    jeunes shooters

    Quel alcool choisir pour polluer le moins ? 

    Globalement, plus un alcool est fort et plus son impact sur la planète est mauvais. Le Rhum est obtenu à partir de la canne à sucre, la vodka et le gin à partir de céréales : que des cultures extrêmement gourmandes en eau et en pesticides, et généralement produites à l’étranger. Ce sont, de loin, les alcools qui sont les moins bons pour l’environnement, d’autant que le processus de distillation de l’alcool fort est aussi très énergivore. Idem pour le whisky, très énergivore à la production pour chauffer les alambics et grand consommateur d’eau : il faut entre 40 et 100 litres d’eau pour fabriquer 1 litre de whisky. 

    Pour des alcools écolos, il faut déjà consommer des marques locales, ça réduit l’impact du transport, et vérifier que les distilleries fonctionnent avec des énergies renouvelables ou bas-carbone. 

    La bière est également une boisson gourmande en eau, mais dans des proportions déjà moindres (environ 5 litres d’eau pour un litre de bière). En outre, la culture du houblon et de l’orge sont aussi friandes d’eau et parfois de pesticides. Ici aussi, le mieux est de privilégier des marques locales. Une chance puisque le nombre de micro-brasseries en France est en constante augmentation : on est passé de 504 à 1 650 rien qu’entre 2013 et 2019

    vin arbre

    Le vin : grand gagnant des alcools écolos ? 

    C’est donc finalement le vin qui se positionne comme l’alcool le plus écologique qu’on puisse trouver en France. En particulier pour les vins bio, naturels ou biodynamiques, qui vous éviteront les résidus de pesticides et privilégient des techniques respectueuses de la nature.

    Ils bénéficient, en outre, de labels qui garantissent ces qualités (Ecocert, AB, Biodyn, etc.). En outre, le vin est probablement l’alcool le plus local que vous puissiez trouver puisqu’on en produit aujourd’hui sur l’ensemble du territoire (et même en bretagne). 

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