Afghanistan : neuf ans après la prise de Kaboul, quel avenir pour les femmes ?

À l’occasion de la sortie du film « Ma famille Afghane », Fahimeh Robiolle, professeure à l’Université de Kaboul et Michaela Pavlátová, réalisatrice issue d’un mouvement d’animation féministe, nous alertent sur la détérioration de la condition des femmes afghanes, neuf mois après la prise du pouvoir par les talibans. Rencontre.
  • Dans « Ma famille Afghane », Michaela Pavlátova raconte le quotidien d’une famille afghane à travers les yeux d’une jeune femme d’origine tchèque qui, par amour, décide de tout quitter pour suivre celui qui deviendra son mari, Nazir. Elle devient alors la témoin et l’actrice des bouleversements que sa nouvelle famille afghane vit au quotidien. En prêtant son regard de femme européenne, sur fond de différences culturelles et générationnelles, elle découvre un pays en pleine ébullition, tiraillé par le respect des traditions et une influence occidentale grandissante.

    Professeure franco-iranienne enseignant à l’ESSEC ainsi qu'aux Universités de Kaboul et Téhéran, Fahimeh Robiolle a tissé un réseau solide avec les femmes leaders afghanes. Au lendemain de la prise du pouvoir par les talibans, elle a organisé l’exfiltration de plusieurs d’entre elles. Aujourd’hui encore, elle lutte pour visibiliser la cause de ces femmes dont les droits régressent chaque jour un peu plus.

    Alors que la communauté internationale est mobilisée en Europe avec le retour de la guerre, elle profite de la sortie du film « Ma famille Afghane » pour nous rappeler à quel point il est important de ne pas nous détourner du sort de l’Afghanistan.  

    Retrouvez le film de Michaela Pavlátova, "Ma famille afghane", en salles, actuellement. 

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