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En Égypte l’excision est la norme : 92% des filles et des femmes de 15 à 49 ans ont subi une mutilation génitale. Une tradition sanglante censée "purifier les femmes" qui n’est pas sans conséquence sur la santé : hémorragies, infections, complications menstruelles et sexuelles sont communes, sans parler des effroyables impacts psychologiques… À 15 ans, Farha s’est donc employée à sensibiliser ses paires à ce sujet et se bat pour empêcher les excisions.
La jeune Egyptienne a pu compter sur l’aide de Plan International qui bataille pour l'égalité des droits pour les filles. Grâce à cette ONG, Farha a reçu une formation sur la santé et les droits sexuels et milite pour que les mutilations cessent. Sa fierté ? Avoir réussi à convaincre sa sœur de ne PAS exciser ses nièces. Le combat n'est pas terminé mais heureusement elle n'est pas seule à se battre.
Amazones modernes
Des victoires et des activistes, il y en a a beaucoup ; heureusement car, à l’échelle du globe, les jeunes femmes sont massivement privées de leurs droits fondementaux. À l’occasion de la journée des droits des filles, Plan International France avait organisé une exposition au Forum des Halles de Paris présentant une dizaine de figures de cette lutte pour rétablir la balance et protéger les filles.
Parmi elles, Shakina milite contre les mariages forcés en Inde, pays où 1 fille sur 3 est mariée avant 18 ans, contre son gré. Si elle écoute et conseille les adolescentes, Shakina parle aussi aux parents et aux autorités, notamment religieuses, de son pays.
📢 #CommuniquédePresse Jusqu'au au 7 octobre, visitez gratuitement notre exposition au Forum des Halles ! Vous pourrez découvrir 9 portraits de jeunes militantes qui se battent pour les droits des filles dans le monde.
— Plan International France (@PlanFrance) October 2, 2023
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À 23 ans, Rufina tient une épicerie en Ouganda. Elle sait que les femmes sont tenues à l’écart des postes de dirigeant et plus encore à des fonctions politiques, à moins d’offrir des faveurs sexuelles… Alors Rufina milite politiquement pour faire progresser l'égalité de genre. Elle est devenue présidente des jeunes de son village et vise à terme un poste de députée. « Je me bats pour que d'autres filles puissent s'engager en politique ! »
Mon corps, mon choix
Quand Nimaatu est tombée enceinte, son père l’a reniée et rejetée. La jeune ghanéenne a dû accoucher seule dans la cabane de leur jardin. À 18 ans, elle raconte : « Je n'étais pas consultée lorsque des décisions étaient prises pour moi et mon fils. Nous étions exclues des repas familiaux et des fêtes de ma communauté. » C’est le lot des mères célibataires au Ghana. Mais Nimaatu a pu suivre une formation et rencontrer d'autres jeunes mères et, débarrassée de sa honte, anime désormais une émission radio locale pour conseiller les filles de son pays.
À seulement 17 ans, Delia organise des réunions au Guatemala pour informer les jeunes filles sur la puberté et leur cycle menstruel. Dans ce département du nord du pays, les trois quart des filles n’ont jamais reçu la moindre éducation sur les menstruations. « J’ai appris à ne pas avoir peur, ni avoir honte d'en parler : les règles c’est naturel ! » déclare la jeune femme qui espère qu’en étant mieux informées, les filles retourneront à l’école au lieu de rester chez elles pendant leurs règles.
📢Le 11/10, Sadia, militante pour les droits des filles & Indira, chargée de l'engagement des jeunes de @PlanCameroon, ont échangé avec @francediplo
— Plan International France (@PlanFrance) October 16, 2023
✊Les droits & la participation des filles à la consolidation de la paix doivent être au cœur de la #diplomatieféministe de la 🇫🇷 https://t.co/ZWrkPN8gpL
En Indonésie, Ningsi a 19 ans et organise des réunions pour expliquer aux jeunes femmes les conséquences des mariages précoces, qui écartent les femmes des études et entraînent trop souvent des grossesses précoces. Depuis, avec l’aide de Plan International, elle dirige un posyandu, un centre de santé pour filles mères géré par des jeunes. Grâce à son action, plus aucune adolescente de son village n’est tombée enceinte avant sa majorité.
Role model
Survivante des violences de genre, la Camerounaise Sadia Madi, était invitée à témoigner de son action en faveur de l’éducation des filles et contre les violences faites aux jeunes femmes. Toutes ces jeunes filles ont pu bénéficier de formation et l’assistance des programmes d’aide de Plan International. Depuis 30 ans, cette ONG se bat pour le droit des filles dans 83 pays et a déjà obtenu l’interdiction des mariages d’enfants au Guatemala, au Honduras, au Malawi, aux Philippines et au Salvador.
Accès à l’éducation, aux soins et une libre sexualité… autant de combats à mener pour que les filles possèdent un jour les mêmes droits que les garçons. « Les filles sont perçues comme encore moins légitimes à s’exprimer en raison de leur âge, rappelait au Monde Anne Bideau présidente de la branche française de l’ONG. Leur engagement nous rappelle pourtant que l’âge n’est pas un obstacle à l’action ». Les 9 portraits et 2 invitées de cette expo le clamaient haut et fort.
Crédit photos : Plan International France