2023 M03 22
Pourquoi certaines personnes attirent plus les moustiques que d’autres ? Rien à voir avec une quelconque malchance ! Une équipe de chercheurs de l’université de médecine John Hopkins dans le Maryland aux Etats-Unis livre une explication très convaincante. Dans un communiqué, elle affirme avoir cartographié des récepteurs spécialisés au niveau des antennes des insectes. Ces récepteurs identifiés sur des cellules nerveuses seraient capables de détecter des peaux humaines particulièrement attirantes et goûtues.
Irrésistiblement attirés par l’odeur, la chaleur du corps et le CO2 expiré
Selon l’étude, les insectes utilisent plusieurs sens pour trouver des hôtes et passer à table. Par exemple, Anopheles gambiae, la famille redoutable qui cause la malaria, possède trois types de récepteurs : odorants, gustatifs et protéiniques ou ionotropes en langage savant. Les récepteurs olfactifs -les mieux connus- seraient ceux qui permettent au moustique de distinguer l’homme de l’animal. Les récepteurs gustatifs, eux, détectent le dioxyde de carbone que nous expirons. Précision : les moustiques n’ont que faire de la mauvaise haleine (ndlr). Quant aux récepteurs protéiniques, ils réagissent aux acides et aux amines présents sur la peau humaine. L’acidité de notre derme pourrait expliquer partiellement pourquoi certaines personnes sont plus attirantes pour les moustiques que d'autres.
On savait déjà que ces foutues bestioles nous détectaient, à plusieurs dizaines de mètres à la ronde, grâce à notre température corporelle. Ainsi, femmes enceintes et personnes fièvreuses sont des proies de choix.
Vers une lutte plus efficace contre les maladies transmises par les moustiques
Les piqûres proviennent de moustiques femelles, bien que certaines recherches indiquent que des mâles seraient également attirés par les odeurs humaines. "Comprendre la biologie moléculaire de la détection des odeurs par les moustiques est essentiel pour développer de nouvelles façons d'éviter les piqûres et les maladies qu'elles provoquent" explique Christopher Potter, l'auteur principal de l'étude. Reminder : les moustiques se rassasient des protéines présentes dans notre sang.
Dans le monde, les maladies transmises par ces insectes piqueurs telles que le paludisme ou la dengue affectent 700 millions de personnes et en tuent 750 000 chaque année.