La solitude : la vraie maladie de 2021 ?

1 Français sur 5 se déclare souvent confronté à la solitude, selon une étude réalisée cette année par l’IFOP pour l’Association Astrée. En constante hausse, et touchant tout le monde, elle semble être le mal de cette pandémie. Mais heureusement, certain.e.s se bougent pour faire baisser ces chiffres et surtout, tendre la main.

On se sent seul.e : pourquoi ?

Pour répondre à cette question, Corentin Blanchetière, qui travaille pour Astrée, l’Association de référence pour lutter contre la solitude, nous aide à comprendre et analyser.

« Le contexte de crise sanitaire et sociale a aggravé ce mal qui était déjà en augmentation structurelle depuis des années. Les mesures de restriction des interactions sociales impactent directement le nombre de contacts que nous pouvons avoir. Pour des personnes déjà peu entourées, cela peut se traduire par un isolement complet (pas de visite familiale, plus de sorties conviviales, moins d'interactions avec les services de santé, ou les commerces de proximité...). Les personnes vulnérables ont notamment été isolées pour leur protection face au virus. Chez les jeunes, la fermeture des établissements scolaires a également joué en ce sens. Surtout chez les étudiants actuellement, l'absence de relations à un âge où la vie sociale et les échanges avec ses pairs sont souvent primordiaux, se traduit par un sentiment de solitude lourd ». 

La peur, mêlée au stress, à l’incertitude et à l’absence d’interactions humaines et sociales a donc joué en amplifiant la solitude de la population. « En l'occurrence, cette amplification du phénomène et de ses conséquences nous amène à nous poser la question : La France est-elle également confrontée à une épidémie de solitude ? », ajoute Corentin. 

Des actions et des bénévoles qui agissent

La première étape pour contrer l’isolement et le mal-être générés par la solitude est de lever un tabou : chaque personne, dans chaque sphère sociale peut se sentir seul.e à un moment de sa vie et de cette pandémie, même très entouré.e. L’accepter, le reconnaître et agir est une bonne idée. En contactant une association comme Astrée, en expliquant son besoin et son appel à un soutien moral, la personne victime de solitude pourra être accompagnée individuellement par un bénévole, avec une rencontre chaque semaine, une écoute et de la bienveillance ; ce sont plus de 650 bénévoles qui s’investissent pour les autres chez Astrée. Mais ce ne sont pas les seuls.

La Croix-Rouge a lancé, face à la multiplication des personnes isolées et en manque de contact, un service téléphonique pour les personnes dans l’attente de communication et d’échanges. Il existe aussi la plateforme SOS Solitude, au crédo bien clair, « Dialoguer, c’est vivre ». Alors même si ce sont surtout les étudiants et les seniors qui témoignent de leur solitude, tout le monde peut ressentir ce besoin de communiquer. Une chose est sûre, vous n’êtes pas seul.e à vous sentir seul.e. Et déjà de le savoir, ça va mieux non ?

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’Association Astrée.
Vous pouvez contacter la « Croix-Rouge chez vous » au 09 70 28 30 00. 
Et SOS Solitude au 0262 97 00 00. 

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