usine rejetant de la pollution

Pourquoi est-ce qu'il y a davantage de pollution de l'air quand il fait froid ?

On est souvent confronté en hiver à des pics de pollution atmosphérique, comme ça a été le cas récemment. Mais pourquoi donc ? Ce phénomène est lié en partie à la météo mais aussi à différents facteurs comme notre manière de nous chauffer.
  • Comme chaque année, l’hiver 2023 a été marqué par des pics de pollution aux particules fines, notamment lors de la période allant du 13 au 20 février. Un véritable problème pour la santé puisque les particules fines, qui sont 10 à 20 fois plus fines que les cheveux, peuvent s’insinuer dans nos poumons et provoquer de graves problèmes respiratoires. 

    En France, la mauvaise qualité de l’air est déjà responsable chaque année de 48 000 décès prématurés et ce genre de pics de pollution y est pour quelque chose. Mais une question nous frappe : pourquoi est-ce que ces pics de pollution interviennent quand il fait très froid ou très chaud ?

    embouteillage pollution

    Le froid, un facteur aggravant pour la pollution de l’air 

    En fait, les pics de pollution sont étroitement liés aux conditions météorologiques et à la pression atmosphérique. Il y a, en particulier, deux conditions qui favorisent la pollution : qu’il fasse très froid…et très beau. Quand ces deux conditions sont réunies, on assiste à un phénomène appelé «inversion de température» responsable de la pollution. 

    Concrètement, il faut comprendre que l’air chaud est plus léger que l’air froid, et qu’il a donc tendance à se dissiper vers l’atmosphère. Donc, dans des conditions habituelles, comme il fait plus chaud près du sol qu’en altitude, la pollution de l’air s’échappe naturellement. Mais quand il fait très froid et très beau, le sol va se refroidir davantage durant la nuit et c’est donc une couche d’air froid qui englobe la ville. Ainsi, la pollution se retrouve coincée dans cette poche d’air froid et les concentrations en particules fines augmentent. C’est ça, l’inversion de température. 

    En fonction des conditions météo, le pic de pollution peut donc durer un certain temps. Cette année, il a fallu attendre 10 jours dans certaines régions françaises pour que le mauvais temps revienne et que la température du sol puisse se réchauffer pour faire circuler la pollution.

    femme qui court avec un masque

    Quels gestes adopter durant les pics de pollution ? 

    Ces épisodes de forte pollution de l’air ne sont pas à prendre à la légère et il est recommandé de prendre des mesures pour éviter de les aggraver, mais aussi pour se protéger. Voici quelques recommandations : 

    Éviter les feux de cheminée. Ça n’est pas instinctif en période de grand froid, mais les feux de cheminée sont l’une des principales sources d’émission de particules fines. Pendant ces pics de pollution, il est donc recommandé de se chauffer autant que possible avec des radiateurs. 

    Éviter de prendre sa voiture. La voiture individuelle est également l’une des premières sources d’émissions de particules fines. Cela vaut pour la combustion du diesel, mais aussi par l’abrasion des pneus. Et pour celles et ceux qui ne peuvent pas se passer de leur véhicule, il est conseillé de réduire considérablement leur vitesse sur la route. On estime que le fait de réduire sa vitesse de 20km/h permet de réduire les particules fines d’environ 20%. 

    Moduler ses activités sportives et sorties. Quand on le peut, il est également conseillé de moduler ses activités sportives afin d’éviter de se retrouver dehors aux heures où la pollution sera la plus forte. C’est le cas lors des heures de pointe. Cela vaut aussi pour les promenades dehors avec les enfants, où pour les personnes qui ont des troubles et des maladies respiratoires. Il existe d’ailleurs des applications mobiles qui permettent d’évaluer la pollution de l’air en temps réel pour savoir quand et où sortir pour être mieux protégé.

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