Ecologie : trois conseils pour ranger la fast fashion au placard

Fast food, fast life et maintenant fast fashion ? Le phénomène n’est pas nouveau, il consiste à acheter vite, en grande quantité, des vêtements qui seront à peine portés, souvent à coûts bas et produits dans des conditions écologiques et humaines désastreuses. Vous avez envie d’arrêter ? Voici un fast tuto pour stopper définitivement cette consommation mauvaise pour le moral - et votre portefeuille - et se tenir enfin droit.e dans ses bottes.

Prendre conscience de notre impact 

La première chose pour limiter, voire arrêter d’acheter par frénésie, c’est de comprendre les stratégies de grandes enseignes de vêtements pour réduire leurs prix de vente et nous pousser à consommer. Acheter beaucoup, c’est produire toujours plus, avec une pollution modiale de l’eau concernant l’industrie de la mode atteignant presque 20% de la pollution totale en 2020. Pour fabriquer un jean, il faut l’équivalent de 288 douches ! Selon Oxfam France, 100 milliards de vêtements sont produits par an, soit 60% de plus qu’il y a quinze ans. Des chiffres qui affolent et dont nous sommes les principaux responsables, mais que nous pouvons faire chuter.

« Selon Oxfam France, 100 milliards de vêtements sont produits par an, soit 60% de plus qu’il y a quinze ans. »

En renouvelant leurs collections de manière intensive et massive, les marques grand public poussent à la consommation. Environ 70% de nos vêtements restent dans notre placard… Le premier réflexe est simple : il faut prendre conscience qu’un achat de vêtement, s’il n’est pas nécessaire, c’est une action contre la planète. La plupart de nos habits sont composés de polyester, 70% de l’ensemble de fibres textiles, une matière artificielle dérivée du pétrole dont la production génère la libération de gaz à effet de serre. De plus, la plupart des marques produisent en si grandes quantités qu’il devient difficile de contrôler les usines de production ; le scandale autour des Ouïghours, véritables camps de concentration, poussent notre réflexion sur la conséquence de nos actes d’achat. Surconsommer, c’est polluer et sans doute, concourir aux plus grands scandales humains de notre époque. S’habiller signifie donc, dans un premier temps, ne pas fermer les yeux.

Des entreprises engagé.e.s, des consommateurs, consommatrices engagé.e.s

La deuxième étape consiste à devenir consommateur, consommatrice engagé.e. Qu’est-ce que cela signifie ? Avant d’acheter, renseignez-vous sur la provenance de vos vêtements et sur l’utilité que vous aurez à les porter. Plusieurs études cliniques ont prouvé qu’une penderie peu remplie avait un impact sur notre cerveau : un sentiment de plénitude et d’ordre dans sa vie. Au contraire, surconsommer serait révélateur d’un déséquilibre émotionnel. Fiable ou non, ces pistes psychologiques tendent, comme l’action de soutenir notre planète, à réduire sa consommation. Réfléchir avant d’acheter en se tournant vers des marques dont la transparence est le mot d’ordre, c’est se conforter dans une logique porteuse d’avenir et responsable. Une mode durable, en 2021, c’est possible. Les marques nouvelles générations ne manquent pas : citons Veja, pionnière avec ses baskets éco-responsables, Hopaal, des vêtements fabriqués en Europe et en fibres de polyester recyclées, Circle Sportwear pour sa tenue de sport en matière bien originale, à partir de déchets, Maison Izard et ses pulls en laine fabriqués en France, Ecoalf, en matières recyclées pour réduire la pollution plastique dans les océans, Swedish Stocking où de superbes collants en nylon recyclé, etc.

Limiter, mieux choisir et aller encore plus loin

Troisième conseil pour une consommation durable concernant nos vêtements, c’est d’acheter au plus près, en France idéalement, sinon en Europe. Des vêtements aux compositions innovantes ou non impactantes sur la planète (matières recyclées, chutes de vêtements, durabilité des tissus, loin des produits synthétiques nocifs). Et poursuivre en allant encore plus loin dans cette démarche avec un engagement pour les animaux ou en allant vers des matières animales comme la laine, durable et d’une grande qualité, et utilisée dans le respect des moutons. Toujours perdu.e. ? En plus de cet article, voici un site qui vous aide à changer et opter pour des marques responsables, We Dress Fair. Et le Label SloWeAre peut aussi vous permettre d’échanger et de vous renseigner pour vos prochains achats. Des idées qui, on l’espère, ne resteront pas au placard.  

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