forêt amazonienne

Au Brésil, un arbre qu’on pensait disparu depuis 150 ans a été repéré

Un arbre vu pour la dernière fois il y a près de deux siècles et que l’on croyait éteint a été retrouvé dans une zone urbaine du nord-est du Brésil, a annoncé mardi une équipe de scientifiques. Une bonne nouvelle pour la biodiversité dans une zone où la déforestation fait rage.
  • La déforestation est un problème majeur pour la planète puisque les forêts constituent à la fois des puits de carbone pour réduire le réchauffement climatique mais aussi des refuges pour la biodiversité. La perte de nos surfaces boisées représente un drame pour la planète et mettre fin à la déforestation est l’un des objectifs de Développement Durable de l’ONU. 

    En 2022, la planète a perdu une surface de forêt vierge tropicale équivalente à la taille de la Suisse ou des Pays-Bas. Des écosystèmes primordiaux ont ainsi été détruits en grande majorité pour l'agriculture et l'élevage, souligne l’Institut des ressources mondiales (WRI). Aujourd’hui, le pays le plus touché par la diminution des forêts est le Brésil, avec une surface détruite qui représente 43% des pertes mondiales

    Mais c’est aussi au Brésil, où se niche la forêt Amazonienne, poumon vert de la planète bleue, que les scientifiques ont fait une découverte pleine d’espoir : un arbre qu’on pensait disparu depuis plus d’un siècle a été repéré. Et chose étrange, c’est dans une zone urbaine peuplée de millions d’habitants que la découverte à été faite. 

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    Un arbre disparu découvert dans une zone urbaine

    L'Ilex sapiiformis - de son petit nom - est aussi connue sous le nom d’Ilex de Pernambouc. Cet arbre, qui peut atteindre huit à douze mètres de haut, a été recensé pour la première fois par le biologiste écossais George Gardner en 1838. Ce fut la seule observation confirmée jusqu’au 22 mars dernier, date à laquelle la nouvelle expédition a trouvé quatre spécimens sur la rive d’une petite rivière dans la ville d’Igarassu, à la périphérie de la capitale de l’État, Recife.

    « Il est incroyable que l’Ilex de Pernambouc ait été redécouvert dans une zone métropolitaine où vivent près de six millions de personnes », a déclaré Christina Biggs, responsable des espèces perdues chez Re:wild. Désormais, les scientifiques vont travailler sur un programme spécifique pour reproduire cette espèce rare et lui redonner vie dans son état naturel. 

    Une petite note d’espoir qui permet de confirmer l’importance des recherches scientifiques dans cette zone extrêmement vulnérable. Les scientifiques craignent en effet que le bassin amazonien, malmené par le changement climatique et la déforestation, se transforme à terme en savane. Une transition qui aurait pour conséquence de dérégler profondément les conditions météorologiques de l'Amérique du Sud et du reste de la planète.

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